Elles sautent au dessus des tessons, les grenouilles qui s’affolent sur la terre et dans les semis. Tout passe et tout se donne, la journée est belle. Le ciel balance sur le toit, la vie bascule sur la terrasse, les enfants jouent à l’ombre, les fleurs de l’an passé offrent de belles surprises. Le soleil pousse le palmier au delà des violettes. Le travail est léger comme un vol d’hirondelles.
L’effort porte sans souci les bras de l’apparence, l’imprévu passe, épaules droites et peau blanche, il faut résister à tout son pesant de sauvage, le fils du roi pose dans l’espoir de l’avantage. Il se disperse sous le fil de l’eau et gobe la vie qui perle, il bat fort ses flancs drôlement sous la rafale délicieuse et trop chaude. Tout avance et tout se fait, le poids s’allège et s’éparpille.
Souffle sûr et suspendu, la vie respire à pleine poitrine. Le ciel est serein, l’oiseau est posé sur la branche. Le calme est trop fort pour un si petit cœur, il souffle et sifflote, l’oiseau de la reine de Saba, petite huppe qui se penche et regarde sans les voir les aubépines et les planches qui germent déjà, dans le clos vert proche des arbres.
Une route noire, des chênes verts, un grand ciel bleu, couleurs et cocarde d’une manade.
21 Avril 2004.
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