jeudi 28 septembre 2017

Été, formidable ou drôle.

I
 
Va et vient, la vie consume, le bateau file sur les eaux, un naufrage, au bord de l’abîme, du ciel, il flotte sur les charmes, la crête en haut, la vie.

Elle brûle le temps et reste sous l’ombrage, vieillir agace un peu les dents, les fossettes, le rose aux joues disent : colère et peur, ô, mourir seul à l’ombre des oiseaux, ils coupent et cisaillent l’air, légèrement.

Le sens de ce carnage est un refus

II

Le tort que l’on se fait, comme une aventure, le drame, l’enfance ne meurt jamais, frotte bien fort la peau et les coupures, le regret enfonce chaque jour la peur du vent et du feu.

Le tracas, le tourment à la figure, le bonheur se refuse, ne faire rien, et souffler au calme de la main, qui prend, qui tient, une rame pour passer d’une rive à la fin de ce temps.

III

L’élan, la branche passe et presse l’œil de mots et de questions, pourquoi dire ce que pense le faible qui a soif, le fort qui fait ses dents.

L’hésitation et le chagrin, un regard de larmes et d’abandon, il faut, faut-il, que le temps donne ses raisons, que le soleil tourne, la vie, temps long et calme, effraie la colombe.

Le rouge au soir pleure, vient en force, arroser d’eau trop chaude le jardin, le calme, l’absence, un sillon tracé, la main lente cueille sans trembler les graines de l’été.

IV

Le retour de voyage est une humiliation, pencher le corps ainsi dans la terre et le vent, poser les mains sur la hanche, et se piquer de voir en pointes l’œil mauvais.

Les animaux tracassent, les jambes marchent, regards évités, ils veulent leur part d’or, une cage de lumière.

V

La saveur, l’oubli, la chance, coulent du sable, de la vie et du temps.

Le grand qui danse, le souffle noué par la crainte dans l’ombre sûre, la question que pose le présent, peut il tenir ainsi la route et faire taire la chaleur de la nuit.

La lune remonte, est-elle un supplice, le matin, la vie va-t-elle dire encore : je fuis, je le dis.

VI

Mince occasion de faire fortune, la route au trésor, monte et descend.

Le fer, la querelle gonfle, au détour du chemin de sable parfumé de lys de mer.

La route, la nuit trouée, naît la seule espérance, une trace vue, qui ne se peut parler.

13 Août 2003.

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