jeudi 21 septembre 2017

Le vent agite la fin du jour, la nuit les chiens répondent.

Et viens me voir, papillon, la nuit passe, arrive, et viens me dire ou sont passés les absents. Sont ils à l’est, on n’en revient pas, mêlés aux troupeaux qui montent vers la fraîcheur et le repos. Ils volent dans le ciel bleu d’où vient le vent, voilure d’oiseaux. Le souffle ardent les attend.

Sans paroles, au temps bleu, à la mer, ils vont se cachant, libres dans le flot ils croisent et interpellent, beaux, les muscles mêlés de souffle clair. Enlacée d’or et d’huile, la peau glisse dans l’eau, poisson viens manger. Ils sont là, plus portés par la vague que par le baiser.

A la mer, les oiseaux chantent, chauffe le soleil dans le cou. Ils traînent dans des regards qui cherchent, étiquette de désespoir. Passe un arbre fort, la différence entre le plomb et le satin, le souffle court, la soif aux lèvres les rêveurs sur son chemin.

Il reviendra un soir, le marin, on l’attend une vie, et fermera les yeux. Il est là-bas bien trop beau, petit tu meurs d’amour. Sur la plage, la vague pleine les attend. Une vie de chien errant, dunes à l’ombre des bateaux, cela palpite dans le cou, sur le dos et froisse les trésors les plus beaux.

Ils vont et repassent, les anges. D’amour il faut bien saisir la leçon, le corps parle aussi vite que le cœur dans ce jardin. La vie est salée de baisers fous, sucrée de peau qui coule et coule encore. Le rêve se briserait.

Dans le reflet de la lune, le soir, tous s’en vont, traîne une âme, son jour dans l’oubli. Il vient alors un chant mélancolique, une adoration. La lune là, un seul pleure après l’amour, après l’espérance de regards sur le sable.

29 Juillet 2003.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire