jeudi 27 septembre 2018

Et le jour est heureux.

On marche sur un tapis de bleu d’azur, les bateaux passent, passent, les jours heureux, les jours heureux, les voiles, les dire, les faire et on tourne et recommence et les chiens aboient avec les uns, avec les autres, on tourne sur les talons et on effleure l’eau et le ciel du doigt, de l’œil, du bout du cœur.

Le pied est levé et on foule l’air et le feu, la sensation et les reflets, l’eau est partout, les jours heureux, les enfants passent et ils jouent sur le pont, ils sont venus et ils voient et ils jouent et ils entendent et ils reçoivent un salut, un bâton agité, la main nue était préférable, les enfants rient et collent des cartons, ils font des cœurs et du charme, les enfants rient et jouent et fuient, les jours heureux avancent et glissent sur le flot gris, le jour est sans chaleur, sans rien pour le haut, sans rien pour le bas, les enfants collent des cartons et font des images et jettent un regard simple, simple et souple, une main crispée sur le bâton, la main nue était préférable.

Dans les bras de quelqu'un, dans les bras d’un autre, ils avancent sur l’eau grise, les enfants collent des cartons, ils saluent la main crispée sur le bâton, la main nue était préférable. Ils sourient et ouvrent les yeux, des dents dans la bouche, une bouche pleine et de crayon et de carton, ils collent et glissent sur l’eau et ils avancent sans rien voir et ils tournent sur le ciel bleu d’azur et les oiseaux se posent, les poissons flottent dans l’air et vite, vite, vite, vite, ils flottent et tombent dans l’air et dans l’eau grise, ils replongent et voient les enfants, les cartons collés, les eaux grises, la main crispée sur le bâton, les enfants sur le pont, les idées neuves et claires et les bateaux glissent sur l’eau et les oiseaux frottent l’air et les enfants jouent, et ils tendent la main, le poing, le cœur, ils tournent sur le ciel immense.

Le cœur sur le rebord, la main au fond de l’âme, on se repose un peu sur une planche, sur une poutre, sur une échelle suspendue, sur un arrêt de cœur dans l’âme, sur une effusion vers le ciel, le jour est sans chaleur, les enfants passent sur l’eau grise, les oiseaux blancs se posent et volent, et posés, ils s’envolent et recommencent, et ils sont sur l’herbe coupée, sur les branches mortes, sur les berges, ils se posent et recommencent.

Le bateau avance, on est assis sur les talons, on imagine, on espère et sur le cœur, on voit passer des émotions et des bêtises, le poids des choses dans les yeux, un corps passe en flottant sur l’eau et un regard le déshabille, il flotte et glisse et passe sans voir, sans entendre, sans rien comprendre, sans y penser et sans rien faire.

On marche, on avance, on marche et on est posé dans l’air, dans les yeux, sur le cœur, on est fragile et dans l’espace, le bateau glisse vers le temps, vers le reste du monde, les enfants collent des cartons, le marinier cloue une planche sur l’autre et ils avancent vers la mer, et on tourne sur le chemin et on voit les oiseaux se poser et on voit les poissons sauter, sauter seuls, un à un dans l’air de bleu d’azur, dans l’eau grise, un jour de joie calme et sans chaleur et sans aucune amertume. Ils passent, ils glissent et ils clouent et ils collent et les chiens tournent sur eux même et le jour est heureux.

6 Août 2007.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire