mardi 2 janvier 2018

Dans le loin.

La nuit, douloureuse et d’orage. Le réveil comme l’arc de cercle, il joue, ce grand que dévorent ses jambes, vit dans l’abstraction et connaît un enchantement. Le poil de ce corps est offert en supplice, la fureur couvre l’horizon, dérobe l’absent et cercle le banal. La lumière choque le buste. Il dévore en cachette sa part de volupté, un verre de musc et de salinité, et sombre dans le noir qui enfante la vie. Triomphe du matin de courage et mort de timidité. L’errance, la folie, l’abandon et le retour, un vent de calme et vertu simple, dans un sanglot.

La ronde, l’aveu, défont le parfum de toute chose. Les roides et les courbes sous le choc se déplient. La pluie bat d’un œil, l’obscurité fige dans l’instant la beauté claire de celui qui danse dans les airs à l’affût de la balle que lance un malin. Plus élégant et moins tendre il réagit en bloc à l’appel du monde et de la vie. Le soir emporte ce génie à deux têtes, ce corps d’amour paré de fermes intentions dans le miroir qui chante et recommence.

Dans la saison, deux se promènent les pieds nus sur le sable, les orteils enfoncés dans la mare saumâtre. Meurt un tout petit oiseau, commence le partage, glisse sous son bec les coquilles d’anges, moitié de l’être.

Ceux qui reviendront, ne regarderont pas plus loin ni plus haut que leur corps en garde, vertueuse moitié, image de l’enfance, le tout petit est bien vigoureux, les enfants regardent en tremblant monter l’orage front au vert moutonné de la colline, les revenants dépensent leur santé.

Dans le loin, à l’écart des oiseaux, ils font un semblant de nid accueillant à toute heure, il est tard et leurs jambes les emportent, ils ne reviendront plus.

4 Août 2004.

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