mercredi 10 janvier 2018

La ruine explose ...

La ruine explose le noir de la peur et de l’ennui.

Le bonheur se construit dans la chapelle du désir entretenu et revient dans le regard qui fuse et le poli de l’âme. Les esclaves de ruse et de baiser tendre se disent dans le cou d’immortelles douceurs et les petits enfants dans leur pensée se distinguent déjà dans le soir à venir. Ils seront vieux et couverts de temps et d’espace ces parents de fortune et de sable mêlés, ils feront dans le dos une cuisine étrange de poivrons rouges et de baisers volés, malgré le poids et les faiblesses du cœur et du corps qui peine à se tenir calme dans cette tempête de clarté. 

Le grand âge est un art qui dans sa cave espère rester voleur et crocheteur. Les serrures de l’âme se divisent dans l’envie de briller dans le soleil, qui dore et assombrit l’eau quand vient le soir. Les enfants en partance pour cet avenir seront blottis dans la soupente, là ou hier dormait le chien qui les a précédé. L’oubli et le remords qui passent, affichent dans cette convocation l’espoir du monde, arracher au sommeil les vieux zébrés des coups de soleil qui cicatrisent l’âme et défigurent le corps et l’esprit.

Le fidèle qui mord dans les pommes, fixe la litanie des exilés, dans le vent après la pluie. Aux rideaux de la chambre, les revenus de liberté fusionnent dans le champ de flammes de deux cœurs qui se donnent et offrent aux absents leur part de liberté. Malgré le poids du vent et du sarcasme, malgré l’affront du trop plein de vouloir, les signes de l’amour abolissent dans l’instant la guerre et la rage. Il y faut une explosion de l’âme, un ouragan de feu sur les tabous pour que le corps devienne cœur dans le lit des passions et des silences durs. La vérité libère sans savoir pourquoi une parole de vinaigre pur et une moisson de chardons.

L’essentiel est dans le cercle qu’on franchit trop souvent sans entendre la voix de la raison qui dit taisons nous et espérons. La vérité de ce blasphème dans le noir du combat est une absurdité qui effeuille les lys de mer et les asphodèles dans le remord et l’amertume. Les vitraux de la vie illuminent le combat dans la volupté. L’instinct préserve les ardents de la charité, ils se rebellent sur la tombe des ancêtres et des absents au nom de la vieille habitude du plus fort qui renâcle et fait tomber le temps.

Vagabonds de pleine lune, la lueur de rumeurs de joie, bouscule leur vie dans l’étroite maison. Ils dérobent l’enfance et rompent le pacte de justice et de paix. Clameur de l’été et parfum de l’eau, l’ivresse de l’oubli attise le regret dans l’attente. Fier des origines de la vie ils lancent dans la nuit le chant du souvenir et de la liberté croisés entre l’impatience et la félicité. Il est à venir le goût de la fin des choses et des genres.

Le bleu du ciel irrigue l’entourage, le supplice affiche sa chaleur dans la candeur des sentiments et de l’espérance que la vie soit une fête et que la mort soit réussie. Le vide de la tête et la tourmente de l’âme explosent dans le clair de la ligne de collines sur la mer quand passent les oiseaux et piquent les insectes, la peau noircie sur le sable accepte son fardeau de douleur et de misère.

La vertu parfume dans le soir la bouche des héros.

13 Août 2004.
































































































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