lundi 8 janvier 2018

La pendule bat dans la nuit ...

La pendule bat dans la nuit, elle arrache au cœur un écho de tendresse. Les anges chantent et déclarent dans l’azur la naissance de ce qui ira loin, bien loin de la route et du berceau, loin du retour des troupeaux qui se lamentent. La passion voilée remonte à sa source. La caresse vient dans la tourmente.

La nuit qui sonne la pendule, arrache le cœur des marins. La figure se donne dans cette nuit de fortune, agrafe sur son masque la beauté de ce qui vient de loin et de partout, résonne et donne une apparence de bonheur. Les yeux frottent la peau des ouragans, la pluie bat et fait luire un flanc qui se dérobe et se refuse. La main se tend, le cœur ne dit plus rien, la volonté de fuir recouvre le dos de terre sèche. Les regrets dans le soir lustrent la peau de l’âme. Les yeux brillent dans la caresse du vent frais qui défoule le corps. Les muscles défilent sous la plante du pied qui foule celui qu’on aime.

L’appel de tout enferme l’horizon dans un vase de lune et de mystère. Les orages de la nuit pressent toute l’éternité, les aveugles disent que la lune leur suffit et la grenade perchée sur la colonne remplit bien son office. Elle bouche sans savoir le trou de la pensée qui vagabonde dans la chaleur du jour. Il faut voir le serment qui ne s’oublie pas. Les cicatrices dénouent, la peau se lisse et de la poitrine vient une nécessité qui hurle dans l’espace. Le temps renouvelle la bénédiction des âmes. Le chantier et l’aventure effraient le passant.

10 Août 2004.















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