samedi 21 juillet 2018

En psaume.


Et il écoute, il tord sous lui le drap, il est chauffé à cœur, sans entraves et naissant. Les doigts sur la rampe il est arrêté et fixe au mur un animal étrange. Le sacrifice est accompli, le dormeur poursuivra pour son éternité le parcours dans le drap avec les mêmes songes. Les animaux suivent le retour, assoiffés de sens, d’ennui et de carnage, ils flottent et entendent les craquements, les bruits de coup, un tiroir claque, une main allume ou ferme, le drap est tordu et posée la lumière.

Le temps sur le sommeil et le vent dans les arbres, un battement lent souffre dans les oreilles, le cœur épanoui et les pieds sur le sol, les planches s‘agitent et la maison avance. Il sèche et sèche et sèche toujours, le vent les a conduits sur la trace du monde, pas de géants gravés, les époux tendent dans un saut vers les anges, dans le sable rouge, il a frotté une pierre sortie de l’eau. Tout est célébration, il faut croire en toujours et démonter l’ennui.

Les rides sur les eaux et les feuilles s’agitent, une maison pourrait se fendre et sombrer dans la vie, le calme est un bien, fait aux autres. Le juge absent, les plantes et le cercle parfait, la main levée, il y pense. Sur la marche, arrêté, il est posé et balance.

L’espoir est mort debout, les chiffons sur les meubles, le vide dans le cou, rêveur il penche la tête. Il est figé sur le bruit, le bois travaille encore, le poids du monde est un refrain, la confidence est jetée sur la planche, le paradis est proche. Un seau de calme et de silence, une leçon donnée un œil sur l’horizon, une fente au mur, une guêpe sur l’eau, les animaux se noient, il pense sur place, il fait un tour sur les yeux, frottés et relavés, et mouillés sur le miroir, il dort et coiffe le malheur. La cérémonie tourne les volets vers ailleurs et enferme les outils. Il est figé dans l’escalier, sur la marche qui parle, le poids éveille la terreur et ferme à tous la nuit. Il faut recommencer et tourner sur soi même et dire les mots de la célébration, le retour en arrière, la vie penchée et balancée, l’espoir du matin et le sourire pur. Il écoute qui tord le drap sur lui et chante dans son cœur le psaume pour les rois.

6 Août 2006.

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