dimanche 15 juillet 2018

Le vent chauffe ...

Le vent chauffe les souvenirs d’amour. Le désir est en chemin sur la rive, le pont descend sur l’eau et franchit la limite entre le plus et le petit, la liberté est à son oreille.

La distance étale l’esprit, l’errance et les feuilles en tas sur la berge.

Il faut enfoncer les doigts entre les brins de crin et de paille. Les juments sont dépouillées, les crinières volent. Le fil tressé dégrafe l’ardeur, les chevaux sont en pays.

Quel est ce rêve, cette vendange, ce plaisir fou sur les cailloux, il faut y croire et suivre les chemins où passent les cavaliers armés de cordes blanches et noires, tressées de crins, et filées de plumes d’hirondelles. Ils ont tiré de lourdes charges, et construit des barrières pour l’ennui. Le vol des hérons cadence le souffle court, le marcheur s’épuise en rêvant. Il passera la nuit à remplir le vide avec du vide, sécher de l’eau avec de l’eau, tendre une toile de nuit sur un voile de jour.

31 Juillet 2006.

1 commentaire:


  1. Le désir
    la rive
    la liberté à l’oreille du vent

    errance sur la berge

    les doigts de paille sont dépouillées
    les chevaux volent en fil tressé

    ce rêve
    ce plaisir fou
    il faut y croire
    et suivre
    les cavaliers de cordes blanches et noires
    de crins
    de plumes

    le vol souffle la nuit
    le vide de l’eau sur la toile du jour

    le vent chauffe ...



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