Il ne sera vêtu que rouge, il ira au devant d’eux : et noirs et
blancs.
Fleurs enlacées, devant, sur le côté, ils sont attachés et
ensemble donnent et regardent, posent encore une question, la même, encore,
pour toujours posée, l’absence, les regrets, les remords, les souvenirs et les
choses oubliées, où est l’absence, où sont les morts, où posent-ils.
Sans
être effarouchés, sans, être suspendus et regardés, au flanc, posés sur rien,
en haut et tout bas aux enfers, dans l’ornière, face aux pierres cachées. Descendues
et remontées, à polir, à poncer, à croire et reformer.
Pour
y tenir encore pour y entendre les blessures.
Morts
nouvellement perdus, absents des regards, au tombeau descendez et remontez
pierre après pierre, gravats sur gravats, étrangement tordus, ensemencez le sol,
fécondez les ondes, morts nouveaux, oubliés, blottis aux cœurs pensifs.
Ils
penchent, encore les saisons, du sable aux oreilles, du feu dans les
entrailles, percez le ciel bleu et posez au devant, cœurs envolés, regards
perdus au loin. Toujours il se demande, la difficulté d’y être, le loin est
loin et l’herbe est verte.
Et
tourne, tourne toujours là, la chanson des saisons, de certitude, de rectitude,
de songes sans efforts, du fleuve qui coule.
L’eau
passe une seule fois, l’ennemi en attente sous le sable, avec les élans, les
caresses, les images de tout, du temps passé en révolte calme.
De
rouge dévêtu, de candeur et d’orages, toile de lune et de soleil, le silence
sous les branches, oh, les branches dans l’ombre toujours restent. Attends, attends, tout tombe, tout est posé
au bout, au bout, corde et pendu, et boite sur la table. Le rouge n’est pas mis, la
peur est en partage.
Il
demande et il n’interdit rien, il avance et compose un chant, d’autres disent
plaintif, pleurant et soupirant, oû sont-ils donc envolés et enfuis absents,
sans secours, ils sont perdus. Au regard, au lointain, la vie accroche, chiffon
rouge et nuages au cœur, ils se donnent et interpellent.
Bonté
sucrée, peur déposée aux branches, les oiseaux entendus, suspendus emportent
âmes et cœurs et souvenirs dans le ciel bleu, dans le soleil, oh clarté vive,
rayons tranchants la certitude. La route est droite, les morts nouveaux
penchent à l’ombre, descendent et reposent.
Vivants,
venez et rapportez les pierres cachées, brassez, croissez, multipliez, les
comptes et les questions, songez, songez encore au-dedans, au fond, à
l’intérieur. Le cœur est amené, la vie est reposée.
Absents
nouveaux et sans noms vous remplissez les yeux, vous écartez les ombres, vous
êtes devenus.
Vous
prenez le temps, le cœur évanoui, la liberté féconde le temps, les mensonges,
irresponsables, irrésolus, soutenus et tordus, vous arrachez les pierres et les
larmes, jour de colère et jour d’horreur.
17 Juillet 2013.
17 Juillet 2013.
RépondreSupprimerComprend qui peut
Rouge vêtement
devant
le noir est blanc
fleurs attachées
question posée
absence _____ regrets _____ remords
oublis des mots
sur rien
l’ornière
___________ pierres remontées
polir _______ poncer
regard blessé
pierres et gravats
au sol tordus ____ féconds
cœurs absorbés
oreilles de sable
et ciel percé
bleu envolé ______ les cœurs absents
herbes perdues
si loin l’oubli
une chanson
après la pluie
coulent les songes
le fleuve à l’eau
caresses de sable
le temps enfoui
et dans le creux
l’image _____ attend
_________________ le vêtement
_________ rouge est le sang
de la révolte
la toile allume le chant de lune
et dans l’orage le ciel flamboie
quitte la branche ___ le grand silence
la corde pend ___ la peur attend
dans le partage les interdits sautent du lit
le chant avance
pleurs et soupirs
chiffon de pluie
cœur en nuage
oiseau sucré
en suspension
les âmes emportent le ciel si bleu
la route absente _____ rayons tressés
et dans la tranche l’ombre délaissée
pierres croisées _____ multipliées
la vie en songe _____ amants pressés
les yeux vers l’ombre
le temps allonge
le cœur en fuite
tordu ___ broyé
entre les pierres
larmes perlées