1
Tout à la larme, tout à
l’espoir il faudrait du désir, il faudrait des menaces, des toiles, des couleurs
et des rencontres, tout est dans l’incertitude, tout est au rebut, tu finis un
passage et tu commences une histoire et le son te concerne et tu te concentres,
chercherons-nous longtemps, défrichons-encore. Au vent de l’éternel il souffle
trop d’ennui, il y a trop de temps, il y a trop d’espace et le feu environne et
le saccage est clair, combien pour un aveu, combien pour une étoile, en haut et
un cœur retrouvé, une étoile, il est confus et tout il précipite du haut, du
haut, tout en bas en attente, ô, la saison.
2
Tout avance et je reçois,
tout est en sacrifice, tout rejoins l’éternité, une blessure, un trait sur le
mur, un éclat de lumière, au verger les fruits déjà cueillis, tout attire et
tout commence : une histoire de temps et de chaleur, le feu qui environne
et la boue sèche, chemin de ronde et veilleur sombre. Au levant, en passant il
faudrait de l’eau pure, faudrait-il des visages clairs, des rires sans regrets,
de l’avenir, une pleine main d’aventure, des yeux frais et des paniers remplis,
une saison, et tout avance, des lames pour gratter les pierres du chemin enfin,
j’entends le souffle immense, la vie.
On pourrait bien ouvrir les
ailes, on cherche, on trouvera, il y aurait des étoiles au ciel le soir, il y
aurait des visages sans ombres, des cœurs offerts, des toiles colorées à tendre,
des bateaux pour éclairer le sable, le cœur est trop tenu, la ligne est courte,
pauvre pêcheur racle le fond de vase. Miroir tendu au ciel tu finiras sauveur au
bord des routes pour ceux qui vont se battre et tu compteras les morts, triste
sort, pauvre chance, le temps est bientôt venu, il faut reposer les guerriers,
il faut entendre les plaintes, ils vont agoniser et tu serreras leurs cœurs en
lambeaux, plus de partage.
3
Plus de don, des coups et du
carnage, nous chanterons l’azur et nettoierons le sang, au sentier, au chemin
tout va se battre et se confondre, ils ne sont que blancs et blancs, tout
attendus, tout démontés, sur le devant, dans l’ornière, guerriers furieux et
blancs si blancs tout croisera. Tout montera, sacrifice pour le haut et chacun
reconnu, on entend monter une plainte, il y aura des étoiles au ciel le soir,
il y aura des visages sans ombres, des cœurs offerts, des toiles colorées, des
lames pour gratter les pierres au chemin.
27 Juillet 2015.
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