De
l’air à mordre et de l’eau.
Sans boire, sans attendre, sans
dire, sans trembler, une évidence et quelques inquiétudes, tu vis et tu
cherches et tu es seul, descendu de l’escalier, une marche pour l’autre, cœur
pris de stupeur, une grande chance pour l’autre, un tiers entretenu, une
vacance, un tremblement.
Des nombres pour chaque
personne, du plus grand, du plus beau et de la liberté, des paroles pour comprendre,
tout pour mordre, la chair est au repos, tout commence et tout finit, secs
combats, il y a des rumeurs et des présences, tout est mystère et rien n’est pour
assurer l’un ni l’autre.
Je cherche et j’accomplis et
je donne de l’air à mordre et de l’eau à saisir, d’un doigt, de deux, tout pour
entreprendre, sans raison, tout au poids, le présent, le futur et tout est encore
d’éblouissements, d’une évidence : l’or est pur, sur ta couche et par raison
tu te fais violence, et tu t’imposes.
Offert à tous les vents, en
sacrifice, tranché à chaque croisement, ta mort est en voyage et tes cris sont
perdus, éclate et tonne, chaque cri résonne, air, clame, et réclame, les ombres
bleues volées, la croix du chemin, les eaux calmes déposées, un poids de chair
est servi, posé, tout est calme.
Et tout, le veux, et tout,
ensemble craint la venue, des ombres immortelles, on va pour toujours à ces
croix, tout, chemine et tout, tient et tout, ici repose et quelque chose croise
le chemin passé, ici présent, et futur sans importance, d’une raison à l’autre,
et tout vers un cœur battu.
Une blessure, tu la reçois
et tu tiens et tu chantes encore, ô, cœur éclaboussé et en rameaux arrachés
tout traine sur les eaux, tout creuse et recommence, le sel et le sable et le
poids de chair laissé au carrefour, prend ta part et déchiquète, arrache un
lambeau et tout cherche encore.
Au centre, cœur fidèle et
perdu, dans le matin de fièvres, la chaleur au ciel et les pieds dans la pente,
tu revois et tu tournes, et tu demandes encore : déposez au carrefour un
poids de chair, ici sans attendre, demandez au voleur le sens de son malheur,
nous y étions pour chanter.
Là, nous demeurons, pour
voler, pour rire et partager, quand viendra l’heure et commencera l’éternité,
nous serons à pas lents, pour lancer la charge, nous irons au bucher dérober
les dépouilles, consoler les morts : les armes, la splendeur, la gloire, seul,
ici, tout tient dans ta main droite.
Les pauvres morts, ils partent,
se donnent et se comprennent, il faudrait mieux comprendre, pardonner, saluer, au
cœur, au doigt, au flanc, une sombre blessure, dents de chiens, ô, méchants, terribles
et sales, un parfum de combat, une poussière, envole-toi poussière, et retrouve
les.
Brûlés, partis, la peur et l’espoir
en avance, envole-toi et compte sur le chemin les cailloux dispersés.
24 Juillet 2015.
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