En
avoir assez, ou bien un peu et puis et puis dire : il faut compter les
morts un par un, ils sont sauvages, et généreusement répandus où les eaux sont
assemblées. Du parfum, des étoiles, des rires sous les branches, un caillou
posé au bord de la marge, la clef, la clef dessous, où donc, où.
Au
revers des manches, à la doublure. Il se tient haut, il remonte les yeux et le
cœur sans raison, en joie sereine. Envolez-vous enfants venus, tournez aux
cieux, défaites la marche un pas après l’autre, une erreur avant l’autre. Un
élan en souvenir, ils sont enfuis au ciel et aux roseaux perdus, sans.
Sans
entraves, libres enfin du poids des ans et des saisons, tourne tout, tout s’abandonne,
le ciel, le sable, la vie éparse, ils sont au loin, libres, sans entraves, rien
au plus clair, rien encore sur le devant, sur le rocher, ils se perdent, tout
avance, la terre après la terre, la vie sans cause et au devant, et.
Sans
raison, au devant, dans un tournant de sable et d’azur, gueule ouverte et poids
répandu sur la rive. J’entends encore le murmure et je vois le corps perdu, la
jambe et l’allure, sur le devant, le poids et toute la force. Ils sont étendus
et se donnent un air, un air, une certitude, vive sensation, une.
Des émotions,
la vie tourne et tout penche dans l’ombre, dans la nuit, ils rêvent jusqu’au
bout un souvenir d’enfance, ils tremblent, ils tremblaient et serraient les
poings sur le sable humide, châteaux perdus, mâts envolés, une larme de sel et
monte la tour même, le corps écartelé, la joie soudaine, là.
Des cœurs
évanouis. Entends-tu les sourires, regardes-tu la vérité, ils se penchent et
demeurent, corps envolés, œil perdu, dimanche après dimanche, semaines sur l’an,
les jours heureux, la voix retrouvée, ils tournent et mélangent dans l’air,
dans l’eau, du sable, du parfum sur la rive, sur.
En détour,
ils volent et retournent, oiseaux perdus des jours heureux, morts nouveaux
déposés sur les rives, les ans, les rêves, les adieux, la précipitation à
l’angle, le chemin tranché, la voie retrouvée, ils sont en haut, ils sont en
bas, épars, perdus et retournés, un compte de morts, et en tout.
Les saisons,
la chaleur, comptent plus, tout est plus lourd à l’été à midi, en haut, en bas,
au devant, loin, aux ombres pures, tout chante et tout se meurt et toujours
reste et s’accumule, à midi en été, aux jours enfin venus de contempler la joie
et dire au temps qui reste, si nous avons vécu :
nous
avons marché et demeure tout.
16 Juillet 2013.
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