I
Oh, à cuire et recuire,
coudre et planter, au tourbillon invité, l’histoire de la bourrasque, du tourment
et des illusions, tout au sinistre, tout au couchant, tout en lèpre sur les
murs, les rues sont sales, les yeux fermés et en majuscule, on ose le majuscule,
l’ennui.
Tout en y venant, des herbes,
des cailloux, rubans qui volent et portes usées, fers sur le bois et renforts
pour le mur, un monde passe, un monde tourne et tout mourait d’ennui à chaque
lettre, je tiens, je viens, j’y suis, j’engrange et tout commence, les rues
sont sales, la division est aux fenêtres. Tu parles, tu donnes, tu ploies et
tout à tes épaules se pose et tout on berce, « saché-je » où et où tout
se pose, où tout est calé.
D’une manière certaine, incertaine,
je viens, je reprends et je compte, oh temps perdu, oh temps ancien et
anciennes routes et traces, tout est à effacer, tout est à nettoyer, que je
tourne, que je sache, que j’estime et que tout ploie, le monde dort, les rues
sont sales, tout avance, tout est tordu et il faut encore perdre et rayer au
loin, la surface, au près, si les cœurs affleurent.
II
Oh, cuire et recuire,
découdre et supplanter, en tourbillon tout noyer et reprendre la course, la
victoire est au bout des yeux, pour l’ouverture, enfin l’écho, un maintien, une
césure, oh, tout couper et reprendre, la toile, et regagner chaque fil, sur la
main chaque ligne et pour l’avenir : des tremblements, des silences et
des ombres.
Incertitude, certitude tout
est défendu, tout est à peser, tout est à comprendre, odeur cachée, volonté et
tremblements, silence et mort, et récompenses, les enfants dorment et comptent
au temps les aiguilles, silence et rêve sans secret, finissons là, la boucle à
gratter, le terme est à trouver, un mot, un autre, une immense solitude et la
joie au retour, on sait, on pense, on trouve et à chercher on recommence, les
enfants comptent au temps les aiguilles.
Tout sachant, sauvons aussi
le monde du drame, la vie commence, le cœur est fou, tout se dérobe, les
illusions, les sacrifices, la peau est tournée, les cicatrices amères, il y a
du désir et de l’ombre, il y a aussi la confiance et l’écho, sans rien dire,
sans rien entendre, les erreurs sont cachées.
III
Alors, à cuire et recuire
toute plainte pour tout combat, on avance, on se noie dans les erreurs et tout
pourtant il faudrait dire : je couds, je plante, tout est à mettre en
évidence, la joie, la vie, les planches, et les lois à venir, tout à comprendre,
on divague, les rues sont sales et tout palpite.
26
Juillet 2015.
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