vendredi 28 juillet 2017

Saché-je cuire et recuire.



I

Oh, à cuire et recuire, coudre et planter, au tourbillon invité, l’histoire de la bourrasque, du tourment et des illusions, tout au sinistre, tout au couchant, tout en lèpre sur les murs, les rues sont sales, les yeux fermés et en majuscule, on ose le majuscule, l’ennui.

Tout en y venant, des herbes, des cailloux, rubans qui volent et portes usées, fers sur le bois et renforts pour le mur, un monde passe, un monde tourne et tout mourait d’ennui à chaque lettre, je tiens, je viens, j’y suis, j’engrange et tout commence, les rues sont sales, la division est aux fenêtres. Tu parles, tu donnes, tu ploies et tout à tes épaules se pose et tout on berce, « saché-je » où et où tout se pose, où tout est calé.

D’une manière certaine, incertaine, je viens, je reprends et je compte, oh temps perdu, oh temps ancien et anciennes routes et traces, tout est à effacer, tout est à nettoyer, que je tourne, que je sache, que j’estime et que tout ploie, le monde dort, les rues sont sales, tout avance, tout est tordu et il faut encore perdre et rayer au loin, la surface, au près, si les cœurs affleurent. 

II

Oh, cuire et recuire, découdre et supplanter, en tourbillon tout noyer et reprendre la course, la victoire est au bout des yeux, pour l’ouverture, enfin l’écho, un maintien, une césure, oh, tout couper et reprendre, la toile, et regagner chaque fil, sur la main chaque ligne et pour l’avenir : des tremblements, des silences et des  ombres.

Incertitude, certitude tout est défendu, tout est à peser, tout est à comprendre, odeur cachée, volonté et tremblements, silence et mort, et récompenses, les enfants dorment et comptent au temps les aiguilles, silence et rêve sans secret, finissons là, la boucle à gratter, le terme est à trouver, un mot, un autre, une immense solitude et la joie au retour, on sait, on pense, on trouve et à chercher on recommence, les enfants comptent au temps les aiguilles.

Tout sachant, sauvons aussi le monde du drame, la vie commence, le cœur est fou, tout se dérobe, les illusions, les sacrifices, la peau est tournée, les cicatrices amères, il y a du désir et de l’ombre, il y a aussi la confiance et l’écho, sans rien dire, sans rien entendre, les erreurs sont cachées. 

III

Alors, à cuire et recuire toute plainte pour tout combat, on avance, on se noie dans les erreurs et tout pourtant il faudrait dire : je couds, je plante, tout est à mettre en évidence, la joie, la vie, les planches, et les lois à venir, tout à comprendre, on divague, les rues sont sales et tout palpite.
                                                                                    
26 Juillet 2015.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire