Pour y
redire et entendre enfin le cri, le chant, le spasme sans déroute, un enfer
tendre, un dire encore, encore sur le devant, sur la route.
Le corps
s’enchante, la vie s’envole, élans et certitudes sur le sol. Il oppose, et un
panier et une marque, le bon mot, la correction, la peur enfuie, les silences.
Ils sont partis, la nuit, le jour, ils y
sont, ils y restent, les éloignés, les perdus au loin, au loin les cheveux
ventés.
La mer est calme, l’eau sans cesse, tout
est immense, tout se déplace et tu comptes la nuit, la nuit et le jour, au jour
soulevée une phrase, un drapeau, une sensation.
Tu te lances et tu accroches le cœur au
bout du doigt, la vague sur le dos, envolez vous, envolez vous colombes
muettes, oiseaux effarouchés, cœurs perdus et tremblants dans ma main, ces deux
oiseaux tout ce que je vous ai confié, tout est perdu, tout est rayé, les
bruits, les lames, la soif, les phrases sans tournure.
Les mots accumulés, l’obéissance, la
servitude, les pleurs oubliés, les drames sans réponses, ils appellent et rien
ne disent et tout ensemble la peau serrée, les doigts glissés sous les épaules.
Ils tournent et s’appuient et démontent les
ritournelles, l’écart d’un pied à l’autre, si vieux, si vieux.
Tu tournes et presque danserais-tu, sur ce
chemin, sur ce jour levé, les doigts sous les bras, les épaules serrées, tu
tournes et tu achèves.
Ils sont venus voir et se comprendre et
tourner loin encore, d’un bord à l’autre, les jours heureux et les fronts
désolés, les cheveux ventés, la mer est calme.
L’eau sans cesse, tout est immense, tout se
déplace et tu comptes la nuit. La main se lance, le cœur ému, il tourne sur le
dos, il chante dans le jour, le jour au jour soulevé, une sensation.
Tu te lances et tu accroches le cœur au
bout du doigt.
La vague sur le dos, le rien sur la tendresse,
les yeux ouverts, le front sans rien, un cœur perdu, des mots trouvés, il fait
beau, il fait jour, le dimanche finit, le corps s’enchante, la vie s’envole,
élans et certitudes, sur le sol il oppose et un panier et une marque.
Le bon mot, la correction, la peur enfuie,
le silence.
Ils n’en sont plus au temps des fiançailles,
des regards égarés, des rires éperdus, des songes, ils recommencent et poussent
d’une main et d’un pied, un panier.
Il y aura des fruits et du silence et des
accrocs encore dans la toile et toujours des oiseaux et de la paille.
Chargés, une erreur pour les autres, un
appel sans réponse, des yeux perdus, du fond de leur âge ils comptent des
étoiles, ils tournent bien, sur le dos, tortues écartelées, cœurs enlacés,
manches défaites, une réponse, et une à une dire les phrases déposées.
Ils se cherchent et recomptent les rayons, ils
sont partis la nuit, le jour ils y sont, ils y restent, les éloignés, les
perdus au loin, au loin envolez vous, envolez vous colombes muettes.
Si vieux, si vieux tu tournes et presque
danserais-tu, sur ce chemin, sur ce jour levé, les doigts sous les bras, les
épaules serrées, tu tournes et tu achèves.
Ils sont venus voir et se comprendre et
tourner loin encore d’un bord à l’autre des jours heureux, épanouis. Les
oiseaux effarouchés, cœurs perdus et tremblants.
Dans ma main ces deux oiseaux, tout ce que je
vous ai confié, tout est perdu, tout est rayé, les bruits, les lames, la nuit
calme et sereine. Ils sont encore une promesse.
15 Juillet 2013.
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