Enfin je vois, enfin je
trouve, du sentier au soleil, de rives en courses, tu es tout au lointain, tu
es tout au prenant, et tout est à mettre dans la balance :
le poids de chair et le
poids d’émotions, sur le devant, dans les côtés, sur la rive perdue, en étreintes,
tu es vivant et tu règnes,
roi, tu entretiens le feu,
et les cailloux lustrés, tout allant, irisés et sensibles, au champ tenu, en
fièvre et en crin :
poils pour écarter, angles à
vifs pour rendre au beau matin un goût de liberté,
je remuerai, et je ferai des
signes et j’essuierai ton front et je laverai ton pied, ton âme,
cœur en morceaux, ton temps est
en avance, tu retiens et tu griffes, tu voies toujours loin, en-deçà,
porte fermée, tu retiens au sol
ton cœur et ton pied lisse, tu tires de tes flancs des rires pour jamais, ton
dos, il supporte, et tu dis :
le mal est déposé, le pardon
est inutile, cœur ému, pied tremblé, tu forces pour toujours, tu écartes les
craintes, sur le chemin creusé d’oiseaux en feu, tout vient de loin, tout ira loin
encore, au-delà,
les cordes, les désirs, les
frissons et la main posée sur la joue, tout finit, tout commence, les rires,
les chansons,
on invente, un cœur au matin
plongé dans l’ombre, on cherche, on revient, on noie nos yeux dans le bleu,
ciel tenté entre les arbres, sur le toit, les oiseaux couchés à la voute, au
silence,
le calme revenu, les pieds
sur les pierres, polies, passées au lustre des saisons, ouvertes, enfin, enfin :
roi, je te vois, je te trouve,
cœur ouvert, une raison :
je suis ici et maintenant,
tout, grandi sous tes yeux, la confiance enfin, l’oubli, tout est illustré,
lumière et confiance, au matin,
sur un drap encore argenté, un éclair de certitude :
je te chante, enfin au jour,
je conte les années, le récit est entier, les heures sont pesées, tout tourne
autour de la nuit et des pleurs,
tout parlerait l’amour, la fidélité
et le bien, tout dirait, roi, croire en toute chose :
je t’obtiens, je te prends, te
donne, et tout je t’avance, la confiance et la générosité, de tout ici te parle,
encore, encore,
de temps et de chansons,
dans la chaleur, matin passé, sur le sentier, dans le creux des oiseaux :
trois tourterelles volent et
posent au ciel la couleur du partage, enfin, enfin, encore,
j’avance et encore, je suis
sorti du creux, je porte tes pierres illustrées, lumière ardente, la force du
matin traverse les branches, tout te parle de joie et de calme, tout te parle
ici,
enfin et surtout, surtout,
de liberté.
20 Juillet 2015.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire