samedi 22 juillet 2017

Coup de dés, coup de dés, résonance inconnue.


Au fond, il a pensé, un bateau noyé, un résumé d’ombre enfoui, un coup d'aile pour l’éternité, ce bateau coule, il plonge, il tombe d'un mal haut, il se couvre en jaillissements. Il coupe à ras le bord, résumé d'ombre, enfoui aux profondeurs.
 
Il se prépare, s'agite et mêle, une étreinte à une menace, un destin aux vents contraires. Un nombre peut être, un autre, une pensée à jeter dans la tempête, pour filer au vent, pour fièrement déchirer la nuit. Ils hésitent, ils le tiennent le coup qu’ils voudraient jouer.

Cette partie, les flots l'envahissent, la tête coule, l'homme sans rien, n'importe où, n'ouvre pas la main, il est  étendu et inutilement au-delà de la tête, au-delà des nuages. Les enfants courent et saisissent le mal, sauvagement. Au-delà, et avant, avec lui, une ombre caresse, en os perdus, rendue entre les verres polis de la mer. 

Fiançailles sans rire, ce voile est d'illusion, rejailli avec l’ombre du geste. Cette curiosité n’abolit rien. Au silence, enroulé, précipité, hurlé, dans le tourbillon, il, lui ou eux, voltigent autour, sans jouer, ni fuir et plume solitaire au vent, au vent léger, légèrement s’égarent et défont tout d’un coup, tout d’une pièce. 

Ils trouveront la clef et cesseront de vivre, cette rencontre on l'effleure. Au tic tac de minuit ils s’arrêtent, velours chiffonné d’azur sombre, couleur dérisoire, opposée au ciel trop bas, pour marquer le risque, au ciel trop sombre, encadrée à la nuit, au ciel trop pâle, trop pâle est le jour, au tic tac de midi à minuit. 

Enfants de la foudre, muets verres polis, tessons lucides, bateau noyé, fronts invisibles, ils scintillent, ombres piquées, sirènes dans le temps évaporées. En nuages ils imposent une borne à l'infini, voile d’étoiles, autrement illusion, sourde, close, apparue enfin, par quelle décision répandue, en évidence, pour peu qu'une pierre tombe. 

Plume suspendue, écume, d’une cime fleurie au gouffre, une chute verse l'absence. Verres polis, clapotis pour attirer, l'acte est vide, ce mensonge est fondé, verres brisés dans ces parages. 

A la vague, aussi loin, un lieu y réunit toute empreinte, écume tout regret, il y prononce chaque mot  et met au pas, au pied, au pli, le cœur et l’âme, et fusionne au-delà. 

Tout y arrive, tout part, tourne et chancelle, il a sur la table pris le jeu et l’oie et le pari tremblé. 

Je jure et je noie et je crie et j’étrangle et je donne toujours et du bateau noyé et des rames perdues et du fil de fer autour du cadavre, je pense encore loin, je tourne au dehors. Mon intérêt est d’espace et de temps oublié et de bateau perdu, quand. 

A lui signalé, selon telle pente, selon tel horizon, selon tel feu. Ce doit être le Septentrion froid et oublié, au pays de Borée éclatent des trompes qui sonnent, sonnent. 

Tant d'énumération et une liste encore, sur la surface, en heurts successifs, le clapot, sidérant, les tics et les tacs. 

Le compte, l’appel : des enfants dévorés, noyés, en veille, en doute, en rond, et avant d'arrêter, à quel point au dernier souffle, au dernier toc, au choc, au sacre, toute pensée émet un coup de dés.

21 Juillet 2012.

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