Au fond, il a pensé,
un bateau noyé, un résumé d’ombre enfoui, un coup d'aile pour l’éternité, ce
bateau coule, il plonge, il tombe d'un mal haut, il se couvre en
jaillissements. Il coupe à ras le bord, résumé d'ombre, enfoui aux profondeurs.
Il se prépare,
s'agite et mêle, une étreinte à une menace, un destin aux vents contraires. Un
nombre peut être, un autre, une pensée à jeter dans la tempête, pour filer au
vent, pour fièrement déchirer la nuit. Ils hésitent, ils le tiennent le coup
qu’ils voudraient jouer.
Cette partie, les
flots l'envahissent, la tête coule, l'homme sans rien, n'importe où, n'ouvre
pas la main, il est étendu et inutilement au-delà de la tête, au-delà des
nuages. Les enfants courent et saisissent le mal, sauvagement. Au-delà, et
avant, avec lui, une ombre caresse, en os perdus, rendue entre les verres
polis de la mer.
Fiançailles
sans rire, ce voile est d'illusion, rejailli avec l’ombre du geste. Cette curiosité
n’abolit rien. Au silence, enroulé, précipité, hurlé, dans le tourbillon, il,
lui ou eux, voltigent autour, sans jouer, ni fuir et plume solitaire au vent,
au vent léger, légèrement s’égarent et défont tout d’un coup, tout d’une pièce.
Ils
trouveront la clef et cesseront de vivre, cette rencontre on l'effleure. Au tic
tac de minuit ils s’arrêtent, velours chiffonné d’azur sombre, couleur dérisoire,
opposée au ciel trop bas, pour marquer le risque, au ciel trop sombre, encadrée
à la nuit, au ciel trop pâle, trop pâle est le jour, au tic tac de midi à
minuit.
Enfants
de la foudre, muets verres polis, tessons lucides, bateau noyé, fronts
invisibles, ils scintillent, ombres piquées, sirènes dans le temps évaporées. En
nuages ils imposent une borne à l'infini, voile d’étoiles, autrement illusion,
sourde, close, apparue enfin, par quelle décision répandue, en évidence, pour
peu qu'une pierre tombe.
Plume
suspendue, écume, d’une cime fleurie au gouffre, une chute verse l'absence. Verres
polis, clapotis pour attirer, l'acte est vide, ce mensonge est fondé, verres
brisés dans ces parages.
A la
vague, aussi loin, un lieu y réunit toute empreinte, écume tout regret, il y prononce
chaque mot et met au pas, au pied, au
pli, le cœur et l’âme, et fusionne au-delà.
Tout
y arrive, tout part, tourne et chancelle, il a sur la table pris le jeu et l’oie
et le pari tremblé.
Je
jure et je noie et je crie et j’étrangle et je donne toujours et du bateau noyé
et des rames perdues et du fil de fer autour du cadavre, je pense encore loin,
je tourne au dehors. Mon intérêt est d’espace et de temps oublié et de bateau
perdu, quand.
A lui
signalé, selon telle pente, selon tel horizon, selon tel feu. Ce doit être le
Septentrion froid et oublié, au pays de Borée éclatent des trompes qui sonnent,
sonnent.
Tant
d'énumération et une liste encore, sur la surface, en heurts successifs, le
clapot, sidérant, les tics et les tacs.
Le compte,
l’appel : des enfants dévorés, noyés, en veille, en doute, en rond, et
avant d'arrêter, à quel point au dernier souffle, au dernier toc, au choc, au sacre,
toute pensée émet un coup de dés.
21 Juillet 2012.
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