Des
portes ouvertes et fermées, des sentiers courus, des plaisirs sans nom, la loi
et tout son reste, et la fumée, partout on se penche et on voit des marches et
des fentes, talons rompus, échappées et portiques. Il se balance au loin le
souvenir du jour, les pauvres écartelés, les pierres sous les arbres.
Les
pieds raclent et la sueur venue, le trop vu, le trop entendu et dit. Surtout,
dit et affronté, ils sont devenus chefs et la famille fuit, le refuge est loin
encore, ils fuient et trouvent une Égypte rêvée, des arbres pour l’ombre et le plus beau tapis,
herbe douce et fleurie, icône et âge moyen, herbe fleurie.
Pour
d’autres, l’herbe sèche et la fleur fane, ensemble sommeillons et trouvons le
repos, famille épuisée, êtres assis sous l’ombrage, palmiers et verts
feuillages, famille enfuie, tournée, un pas de plus à l’orient, à l’orient, tournée
sur les routes depuis toujours, à l’ardeur du vent, ô rois en misère.
En
campagnes, sur les routes, portes ouvertes et fermées, du plaisir simple, de l’herbe
arrachée, talons épuisés, un supplice de veines tailladées, de blessures sur la
route, au repos, à l’arrêt , en étape, il y en a, à dire et à chanter, à penser,
au loin à la poussière, ils sont partis, ils sont partis.
Ils
y retournent, ils sont arrachés, ils avalent le temps perdu, la pluie, les
graviers entre les orteils, et à leurs yeux, des cœurs arrachent au temps des
ruines et des pleurs, des flancs battus, quelles peurs avalées, ils compliquent
la vie des autres, de la soif et du sel, un sac trop lourd, la vie en errance.
Toujours
sur le dos le poids de la liberté, toujours des évidences, Égypte ancienne et plaisirs simples, tout tourne et
recommence, ils disent et font étape : arrêtez vous près, près de cette
claire, claire fontaine et eau qui coule et fraicheur simple et bien, rois en
partance, rois en campagnes et dites, dites,
l’herbe
est douce et fleurie.
18 Juillet 2013.
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