Une journée lente qui impressionne. Tout est lavé, le matin, les nuages. Sur les carreaux, le ciel, les couleurs sont trop pâles, le soleil les brise et les aère dans la clarté. Les oiseaux allongent leurs pattes sur le sable.
Les vagues vont et défont les corps étalés sur le bois qui a flotté. La mer calme et chaude, n’en revient pas de ce lever tranquille, elle porte le corps, le laisse aller, glisser sur les cotés et rouler comme on berce, les premiers pas, et les derniers baisers. Les bras brillent comme des veaux dans le pré, comme des fleurs qui dansent et s’ouvrent, sous le poids des abeilles.
L’écume est forte dans le nez, le sel noie les yeux ouverts de celui qui nage sous l’eau et rêve de poissons, rêve d’éclairs qui fusent entre les jambes, qui l’effraient toujours, enfant toujours qui joue à laisser du souffle sur le fond. Il fait chaud même dans la vague et le nageur déçu espère un vent froid de tramontane, une gelée blanche du matin, un cœur de glace pour trembler comme tremblent les enfants, bleus d’un bain trop long et que rien ne peut réchauffer.
Penser en été, qu’à l’hiver, à l’automne, un jour il fera froid, sortir de l’eau et grimper sur les dunes pour tromper le beau temps, le souffle chaud ruisselle sous les bras qui brillaient dans l’eau et que rien ne sèche. Les pieds nus brûlent dans le sable et se blessent aux épines de plantes grasses de chaleur. Les poissons n’ont pas suivi, fleurs de lys sur feuilles sèches et amour, promènent dans le parfum sombre de la liberté, croiser l’odeur et fuir son ombre, l’enfance est loin, et la jeunesse use le sable dans les recoins.
Partir, revenir se blesser aux arbustes, se coller de résine, le pied brûle, la jeunesse use toujours plus fort les coins, les serpents soufflent fort et les petits rapaces sifflent dans l’air. Se joindre et réunir, ce qui est rond, ce qui pointe et ce qui se redresse, le plongeur trouve le dormeur et les deux font un pont entre l’eau et la terre. Le silence est certain. Le jour reprend et les deux rincent et s’usent, à l’eau, au sable et au sel.
Au retour, la lune rose pale dans un ciel bleu qui noircit.
11 Août 2003.
Les vagues vont et défont les corps étalés sur le bois qui a flotté. La mer calme et chaude, n’en revient pas de ce lever tranquille, elle porte le corps, le laisse aller, glisser sur les cotés et rouler comme on berce, les premiers pas, et les derniers baisers. Les bras brillent comme des veaux dans le pré, comme des fleurs qui dansent et s’ouvrent, sous le poids des abeilles.
L’écume est forte dans le nez, le sel noie les yeux ouverts de celui qui nage sous l’eau et rêve de poissons, rêve d’éclairs qui fusent entre les jambes, qui l’effraient toujours, enfant toujours qui joue à laisser du souffle sur le fond. Il fait chaud même dans la vague et le nageur déçu espère un vent froid de tramontane, une gelée blanche du matin, un cœur de glace pour trembler comme tremblent les enfants, bleus d’un bain trop long et que rien ne peut réchauffer.
Penser en été, qu’à l’hiver, à l’automne, un jour il fera froid, sortir de l’eau et grimper sur les dunes pour tromper le beau temps, le souffle chaud ruisselle sous les bras qui brillaient dans l’eau et que rien ne sèche. Les pieds nus brûlent dans le sable et se blessent aux épines de plantes grasses de chaleur. Les poissons n’ont pas suivi, fleurs de lys sur feuilles sèches et amour, promènent dans le parfum sombre de la liberté, croiser l’odeur et fuir son ombre, l’enfance est loin, et la jeunesse use le sable dans les recoins.
Partir, revenir se blesser aux arbustes, se coller de résine, le pied brûle, la jeunesse use toujours plus fort les coins, les serpents soufflent fort et les petits rapaces sifflent dans l’air. Se joindre et réunir, ce qui est rond, ce qui pointe et ce qui se redresse, le plongeur trouve le dormeur et les deux font un pont entre l’eau et la terre. Le silence est certain. Le jour reprend et les deux rincent et s’usent, à l’eau, au sable et au sel.
Au retour, la lune rose pale dans un ciel bleu qui noircit.
11 Août 2003.
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