L’oiseau qui coule sur le souffle chaud va dire :
« le meurtre et les regards perdus dans cette solitude sont plus forts que le soir et que le grand orage ».
L’eau ne vient pas, les ardeurs qui battent auront raison de la volupté. Il faut s’abreuver de rire, de musique, de joie et de plaisir. Le matin enfante des voiles de laine, le carillon de Pâques résonne sur l’armée de mouches et de serpents qui boivent à plaisir des nuages d’air chaud.
Il n’en revient pas celui que tout enchante, le coquin qui veut tout, une maison de gaze et des chaussures d’ange, des fleurs de lys éclosent et des linges qui sèchent. Les guêpes sont voraces et les plaies de l’enfance ouvertes à jamais, à toujours, à plus tard.
Il n’en revient pas celui que tout dérange, une fourmi qui vole et une goutte d’eau qui sur le carreau sèche. La vie, la maison, se rangent sans cesse et le fusil qui dort sur leurs têtes est pour les deux unis. La mer danse et relance des cailloux de chaleur et des voiles sur de vieux bouts de bois, orée d’une forêt qui mourut un jour aveuglant et lointain ou un bûcheron fit sauter la terre et marqua pour lui seul son courroux et sa haine.
De ce bois flotté sort pour le passant un cri et un appel, une plainte sans nom, un ardent babillage qui offre au monde le spectacle de deux corps qui mènent sans fin la guerre sainte. Qu’ils sont beaux se dit-on quand on passe alentour, ces deux oiseaux qui meurent doucement, du plaisir partagé dans la chaîne des âges et des regards complices qui les sortent de la nuit. Ils n’en reviennent pas les traînards, ces buveurs de soleil et de contentement qui volent sur le champ, dans l’amour qui s’expose, un peu de bonheur et de vrai régal. Les cadeaux que l’on fait qui coûtent cher en hargne, en combat serré, en duel au couteau, en fibre écrasée par le poids. Ce ménage est cerné de bouteilles, de fruits et de livres défaits qui sont posés là près des deux qui embrassent toute l’humanité.
Il faut ajouter aux troncs qui se promènent ceux qu’on remet à flot pour un très long voyage vers le ciel et la mer, le temps et les orages et qui ne reviennent pas. Ces bois qui flottent, ces corps d’arbres qui meurent sont le refuge de serpents et d’oiseaux, et les témoins gênés des passages dans l’ombre, de regrets éternels, de grimaces pleines de rage et de ressentiment.
La nuit débarrasse cette lutte blanche et propre, le matin qui revient n’en dit rien et le silence est plus que le trésor des forts. Le combat qui reprend se charge de regrets et de pleurs que le passant ne voit pas et travestit en fleurs et en chansons d’amour sincère.
Celui qui en fait le plus a raison. Nous sommes pour longtemps au temps des assassins.
8 Août 2003.
L’eau ne vient pas, les ardeurs qui battent auront raison de la volupté. Il faut s’abreuver de rire, de musique, de joie et de plaisir. Le matin enfante des voiles de laine, le carillon de Pâques résonne sur l’armée de mouches et de serpents qui boivent à plaisir des nuages d’air chaud.
Il n’en revient pas celui que tout enchante, le coquin qui veut tout, une maison de gaze et des chaussures d’ange, des fleurs de lys éclosent et des linges qui sèchent. Les guêpes sont voraces et les plaies de l’enfance ouvertes à jamais, à toujours, à plus tard.
Il n’en revient pas celui que tout dérange, une fourmi qui vole et une goutte d’eau qui sur le carreau sèche. La vie, la maison, se rangent sans cesse et le fusil qui dort sur leurs têtes est pour les deux unis. La mer danse et relance des cailloux de chaleur et des voiles sur de vieux bouts de bois, orée d’une forêt qui mourut un jour aveuglant et lointain ou un bûcheron fit sauter la terre et marqua pour lui seul son courroux et sa haine.
De ce bois flotté sort pour le passant un cri et un appel, une plainte sans nom, un ardent babillage qui offre au monde le spectacle de deux corps qui mènent sans fin la guerre sainte. Qu’ils sont beaux se dit-on quand on passe alentour, ces deux oiseaux qui meurent doucement, du plaisir partagé dans la chaîne des âges et des regards complices qui les sortent de la nuit. Ils n’en reviennent pas les traînards, ces buveurs de soleil et de contentement qui volent sur le champ, dans l’amour qui s’expose, un peu de bonheur et de vrai régal. Les cadeaux que l’on fait qui coûtent cher en hargne, en combat serré, en duel au couteau, en fibre écrasée par le poids. Ce ménage est cerné de bouteilles, de fruits et de livres défaits qui sont posés là près des deux qui embrassent toute l’humanité.
Il faut ajouter aux troncs qui se promènent ceux qu’on remet à flot pour un très long voyage vers le ciel et la mer, le temps et les orages et qui ne reviennent pas. Ces bois qui flottent, ces corps d’arbres qui meurent sont le refuge de serpents et d’oiseaux, et les témoins gênés des passages dans l’ombre, de regrets éternels, de grimaces pleines de rage et de ressentiment.
La nuit débarrasse cette lutte blanche et propre, le matin qui revient n’en dit rien et le silence est plus que le trésor des forts. Le combat qui reprend se charge de regrets et de pleurs que le passant ne voit pas et travestit en fleurs et en chansons d’amour sincère.
Celui qui en fait le plus a raison. Nous sommes pour longtemps au temps des assassins.
8 Août 2003.
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