Des enfants sur cette terre, ont un cheval qui rêve dans le cœur. Le soleil sèche une touffe d’herbe pour les chèvres. Les marcheurs tirent la langue. La fraîcheur est un abri qui console les assoiffés.
Les hommes rêvent. Je les écoute. Les femmes dressent sur un phare, la table de la vie qui s’achève et recommence. Le sac, le ressac, montent et descendent, toujours battant la grève construite et démontée, sans cesse finie et infinie.
J’entends le cœur qui bat au centre de la poitrine. Rien ne finit mais tout s’arrête un jour. La construction est sans repos, il n’y a pas de pause à l’amour, ni de cesse pour la guerre. Les coquilles patientes chantent le long murmure, le grand écho du sanglot des femmes qui enfantent nos passions dans l’eau salée. Dans la mer rouge, l’espérance de demain est toujours à inventer. J’entends, j’entends la longue plainte qui monte.
Le présent n’épargne pas, l’avenir effarouche. Ce qu’il faut encore accomplir est d’une folle inquiétude, le propre à tenir, l’enfant à naître dans un monde qui le tue, tout ce qu’il faut apprendre, ce qu’il faut retenir, inventer des occupations utiles et longues, pour que passe le temps, doucement et sans encombre. Le soir en se tournant que chacun se dise ma guerre a été utile, mes emportements, mes rages ont servies, ma colère fut bonne et je remercie le ciel qui m’offrit ces tourments.
Il est touchant de rester irrésolu, ne point engager le fer dans les plaies qui démangent, ne pas gratter les parasites qui dévorent la peau. Les hommes s’accomplissent dans la souffrance et le renoncement. Le sac, le ressac de la vie font perdre la mesure. Marche en avant pour ce long pèlerinage, tiens ferme ton bâton et tourne sagement vers le ciel bleu, l’herbe verte et les chevaux sous les ombrages.
23 Juillet 2003.
Les hommes rêvent. Je les écoute. Les femmes dressent sur un phare, la table de la vie qui s’achève et recommence. Le sac, le ressac, montent et descendent, toujours battant la grève construite et démontée, sans cesse finie et infinie.
J’entends le cœur qui bat au centre de la poitrine. Rien ne finit mais tout s’arrête un jour. La construction est sans repos, il n’y a pas de pause à l’amour, ni de cesse pour la guerre. Les coquilles patientes chantent le long murmure, le grand écho du sanglot des femmes qui enfantent nos passions dans l’eau salée. Dans la mer rouge, l’espérance de demain est toujours à inventer. J’entends, j’entends la longue plainte qui monte.
Le présent n’épargne pas, l’avenir effarouche. Ce qu’il faut encore accomplir est d’une folle inquiétude, le propre à tenir, l’enfant à naître dans un monde qui le tue, tout ce qu’il faut apprendre, ce qu’il faut retenir, inventer des occupations utiles et longues, pour que passe le temps, doucement et sans encombre. Le soir en se tournant que chacun se dise ma guerre a été utile, mes emportements, mes rages ont servies, ma colère fut bonne et je remercie le ciel qui m’offrit ces tourments.
Il est touchant de rester irrésolu, ne point engager le fer dans les plaies qui démangent, ne pas gratter les parasites qui dévorent la peau. Les hommes s’accomplissent dans la souffrance et le renoncement. Le sac, le ressac de la vie font perdre la mesure. Marche en avant pour ce long pèlerinage, tiens ferme ton bâton et tourne sagement vers le ciel bleu, l’herbe verte et les chevaux sous les ombrages.
23 Juillet 2003.
Dans la nuit noire
RépondreSupprimerArrive le cheval Bleu
Qui m’emporte au grand galop
Sur la mer aux reflets verts
Si noire est la nuit
Le cheval de mon enfance
Galope à perdre haleine
Dans la clairière embellie
Au large des étoiles
Plonge le cheval
Revient au galop
Au cœur de mon enfance
Au petit matin
S’envole la nuit
Emporte avec elle
Tous mes rêves bleus
(écrit il y a déjà bien longtemps)
et ICIil y a moins longtemps mais un peu tout de même