Collines immobiles,
replats des marécages, la terre dit l’angoisse. Enfant, tu traces la
ligne droite qui fauche les roseaux. Les taureaux soufflent sur tes
jambes. Dans la cour les chèvres vont aux oies. Il est à cheval du
lointain, pour un repas et des embrassades. Le jour dans la terre, une
femme colorée, gazouille et picore. Grain par grain, les oiseaux
pillent, bec ouvert.
Homme paisible la guerre t’a troublé. Fil par fil tu attaches une vigne que des vieux ont plantée, et d’autres replantent ce que tu arraches. Entre les lignes, sur la terre le travail passe, tes rêves s’empoussièrent. La vigne est bien menée, pied par pied tu deviens celui qu’ils vendangeront.
Alchimiste, de la poussière et des cailloux fais couler un pavot mauve, un rubis liquide, un miel de Carthage pour adoucir les déraisons. Sur ta terre se mêlent le trouble et le bonheur.
11 Juillet 2003.
Homme paisible la guerre t’a troublé. Fil par fil tu attaches une vigne que des vieux ont plantée, et d’autres replantent ce que tu arraches. Entre les lignes, sur la terre le travail passe, tes rêves s’empoussièrent. La vigne est bien menée, pied par pied tu deviens celui qu’ils vendangeront.
Alchimiste, de la poussière et des cailloux fais couler un pavot mauve, un rubis liquide, un miel de Carthage pour adoucir les déraisons. Sur ta terre se mêlent le trouble et le bonheur.
11 Juillet 2003.
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