mercredi 16 mars 2016

Jour tordu, encore. III/III



III

Environné d’azur, couvert de certitudes, on avance et on racle le sol encore, encore, la vie en tourbillon, une eau sale, un jour amer, un jour tordu sans joie, tout déplacé, sur le chemin, à l’ombre on avance, on se noie de rayons et de fleurs inutiles, une saison perdue et des années pour venir, 

et tout à oublier, prières mortes et mortes saisons, on siffle et on déploie un filet de souillures, une histoire et une autre, des paroles mourantes et on a la certitude, le prochain jour sera et compté et perdu, tordu aussi, et davantage, cœur perdu, mains oubliées, une suite sans loi, un rayon sans chaleur, une lumière morte, des chants perdus, en avant, la troupe est en péril, il faut grimper, il faut monter, il faut se tordre et écouter, nageur aveugle, cœur désolé, au grand vent commence une histoire de mains tendus et de partage, tout est à envoler et tout est à retendre, 

les voiles, les filets, les jours perdus et les larmes inutiles, tout au retour, tout en avant et tout à dire sans rien faire, une illusion, une seule, tout est à rompre et à distendre, la fin prévue, les corps brûlés, les bâtons et les cordes, cœurs pendus, toiles envolées, rien ne sera, rien ne pourra, rien ne dira.   

29 Juillet 2015.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire