mardi 8 mars 2016

Jour tordu. III. 1/3

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Et encore là, il faudrait dire : monde je t’aime, je te prends et je tire chaque fil, sinon, bouche sèche, et langue mourante, je tourne rond et sable le chemin, il faudrait des fleurs, de la fraicheur et du parfum, sur la peau, sur les dents, au lit, et à nouveau, oser, oser, être roi et conquérant, au bord du chemin, la jeunesse attends, on se battra par reconnaissance, pour les plus simples, pour les plus forts, pour un avenir de mort, pour une vie en partance, dans le tombeau : des fleurs et des chansons, mains tendus, cœurs habiles, ils tiennent, debout ils dépassent d’un fil, la vue emportée, les sacs débordent, des fagots aux buchers, on arrive, on noie les corps dans trop d’ivresse, du sable aux genoux, des blessures dans la main, des lames et de la peur, plus rien n’est en partage. 

27 Juillet 2015.

1 commentaire:

  1. je me permets de partager ce magnifique texte avec mes propres lecteurs, merci et amitiés ; Corinne

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