jeudi 3 mars 2016

Jour tordu. I. 2/3


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Sans raison, sans but, on montre un chemin et on reste dans l’ombre, dans le temps sec, si chaud, rempli de silence et cerclé de griffures. Je suis un temps plaintif, je comble et j’apprends, je tourne et tout commence, un chant, un chant comme une lame, tout à faucher, tout à découper, on cisaille le vide, on racle le néant, tout tourne, cercle long, temps revenu. 


Forces épuisées, je suis en abandon, je suis en nuit profonde, je tire un fil et tout au bout je compte, il n’y a rien, l’air chaud, le souffle, tu chantes, tu es au bout, peut-être loin du refuge, loin dans rien et mort demain, le chant, la boucle sombre. Tu es fourbu et tu cherches dans les images un chant d’espoir pour éclairer ton chemin, traîne, traîne, et pense sans fin une phrase et après. 


Une histoire cachée, l’autre, tout est obscur et tu n’avances pas, tout est lent, tout est sombre, une lame pour faucher, pour jaillir une étincelle, au calme tout se tient, il faudrait beaucoup de force, tête perdue, saveur fanée, tu retiens au bord ton pas et ta chanson sans écho, et sans joie, du calme et de l’ennui. Tu grattes ta petite terre et tu formes toujours des pierres pour des rois. 

27 Juillet 2015.

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