dimanche 27 mars 2016

Jour tordu et jour frais. II/III

 
II
Tout recommencera, de lune bleue en lune pleine, de jour certain en habitudes tout est remontant, tout est à distance, les genoux, le nombril, le poteau, le bois poli et une écharde seule, pique, pique le bras, morte dans la peau qui reste blanche, le tout est à venir, le tout est à mordre, à  arracher sans crainte, peau vive et doigt tendu.
Contre le fil du bois, une paire : des jambes, le tout est en avance, le jour la nuit, le bien, le mal, au joli mois, l’été resplendit, une saison parfaite, et parfaitement tout tremble, le tout fut agité, une lune bleue, la lune double, doublée jusqu’ici, tu reviens et je tourne, le bras cercle le poteau.
Au bois poli et la bouche close, les dents serrées, bien fort serrées et jusqu’ici, toujours une épine qui creuse le bras, dans la peau restée blanche, sans cesse, sans souci, saignée au coude, sans peur et sans avance, pas de distance, l’épaule au poteau, le genoux au nombril.
01 Août 2015.

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