jeudi 24 mars 2016

Tordre et retordre un jour tordu. II/III



II

On affirme, on discute et tout en déraison et tout au bout du bout, beaucoup de mépris et beaucoup de haine, et les îles lointaines, et tout au bout d’une terre finie, on chante et on donne de l’illusion, pour tout cela du mépris et de la haine, j’inspire finalement beaucoup de tout, des yeux et de la fièvre, pour tout mettre en quarantaine, tout est en odeur rance, division du chaud au froid, vers l’imprécis, le brouillon, pour tout effacer, onze heure, douze heure, à midi, je te donne et tu prends, et tu iras bientôt au-devant, tout en herbe, manteau pendu au bout des branches, une sale rue tordue, tout meurt accroché aux branches, veste pendue, manteau perdu et tout vire, le cauchemar et la damnation. 

Pour saborder, pour embrocher, et pour finir les choses, une insulte, un crachat, une misère, tout est accroché dans l’odeur des sauges et des térébinthes, il reste du citron et de la cannelle les parfums plus lointains, on était et là et ici, et tout encore était heureux et doux, jour tordu et odeur rance, il faut racler une rue sale, tout se dépense, et de tout cela, de tout pour ignorer l’ennui. 

30 Juillet 2015.

2 commentaires:

  1. "Ivre de longs baisers, ivre des térébinthes"
    ivre de tout cela pour sublimer l'ennui

    je vous salue ami

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  2. vingt poèmes d'amour et une chanson désespérée
    cette ivresse se trouve dans le neuvième poème

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