jeudi 15 février 2018

A faire ainsi ...

A faire ainsi le tour de l'horloge il ne reste plus de vide à suspendre au bord de la fenêtre. Pour y penser souvent, pour y penser presque toujours, l'histoire se consume et fraîchit sous le vent que couche le soleil en rafale sur les pierres du mur. Le froid intense et pur arrache par millier des soupirs et des plaintes, les ongles durcissent, la peau éclate autour des articulations. Que faire de toutes les étincelles qui raclent le bord du chemin, la chèvre se promène et mange sans y croire une herbe de fantaisie et de bonne volonté.

La chèvre si autonome et les chevaux tondent d'une langue rose pâle, le pré séché. Les enfants tourmentent les animaux : le chien et les canards.

Le murmure du vent, toujours, projette sur la glace un parfum de fable éteinte et de souvenir. L'eau dans la cuve éclate en sanglots de givre et de cailloux. Un oiseau traverse, une pie, petit arc inversé tendu sur le bois, son noir et blanc se fige pour l’œil sur le ciel bleu qui refroidit.

27 Février 2005.

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