dimanche 18 février 2018

Il y a, à suivre ...

Il y a, à suivre le sillon et foncer la trace, ou ne laisser nulle place, la main passe, recommencer, forcer le trait, appuyer sur la corde, le temps prendra bien son vol. Une figure se coulera dans l’éternité et les sages y verront la vérité brillante et sans mélange. Les enfants en demande se cambrent autour du fauteuil, ils écoutent et profitent, la leçon vient bien et révèle en chaque âme une espérance pour ressembler de près et de loin à la vérité, nue et en marche. La baguette du sourcier tord la main de ceux qui meurent de désir dans un désert de vengeance. Ils ne reçoivent pas gratuitement leur cadeau, les peuples en voyage, les affamés boudent au détour, sur les remords et les brimades. La vie compose leur visage et descend au fond de leurs poches et de leurs yeux. Il parle, et il sait bien de qui et pourquoi faire.

La vengeance ne se mangera ni froide, ni tiède, les verrous vont sauter et le fleuve pourra rouler son sable et les racines arrachées à la pente. La vie bouscule, le vent refroidit, les doigts se glacent sur la peau qui vieillit mais le sang coule et coule encore, les portes se sont ouvertes et le geste diffuse et perpétue pour tous et malgré tout, la vie en torrent à la place de la mort et du paradis. Il construit l’éternité d’un doigt qui pense et définit la perpétuité avec habileté. Il chante l’infini et dérobe voiles sur voiles, il enchante et respecte le retour au travail et à la fatigue de ceux qui ont transpiré dans l’angoisse et dans la peur. Les hommes pauvres disent non et profiteront bien de leur révolte, les femmes pauvres s’en délectent et acceptent la souffrance, que faire ils sont armés à l’arme blanche.

Il explose aujourd’hui, le destin déjà écrit avec l’horoscope sur le quotidien, ils se disent libres et au sud les amateurs de joie et de grands principes, la sérénade est infernale et les aveux les discréditent, les armes vont parler et la théorie contre l’arme blanche osera le plus grand des sacrifices. Le principe est avancé, la liberté est en marche, les pauvres n’aiment plus la souffrance, les enfants n’aiment plus la souffrance, et les infirmes vont réveiller leurs gardes, les barrières tomber et la marche du peuple errant reprendre dans la lumière, fin du jour et début de nuit. Le vent souffle de l’énergie sur les doigts qui tâtonnent et se démènent sur la toile à lisser et étendre dans la blancheur des nuages qui défilent et enchantent un pays mourant bientôt de rire et de stupeur.

Les pauvres ne supportent plus la souffrance, ou est la place de ceux qui sont déjà assis, le triomphe sera de la joie et la défaite de la morale. Il y a dans l’air que souffle le grand vent, une folie qui fait dire au doigt et à l’œil, la souffrance est inacceptable. Les enfants se cambrent autour du fauteuil, ils écoutent et profitent, la leçon ne vient plus. Que faire pour dresser, la contrainte ne tient pas, les armes blanches fleurissent dans toutes les mains, il revient à grande haleine le temps affreux mais sans tristesse des assassins qui rient, toutes dents dans la bouche et au cœur une rose qui pique et démolit.

7 Mars 2005.

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