vendredi 2 février 2018

Ils ont chanté ce matin.

Ils ont chanté ce matin.

Défais une hanche et sur moi repose. Comment faire, sitôt dites, sitôt tues les chansons ?

À l'arme blanche et au couteau il attaque, il défaille dans cette verdure. L'eau est bénie, le corps se vide des vanités, d'un seul regard, que faire si toi aussi tu es armé à l'arme blanche. Les genoux et les chevilles se cognent dans l'herbe. Que reste-t-il de cette histoire, les jeunes sont partis, celui-là loin, bien loin, celui-ci est mort dans la gloire d'une vie gâchée. Ils se regardent, se frottent le visage, leurs yeux ne reconnaissent ni leur nom ni leur âge. Ces vieux l'étaient déjà dans l'enfance, et leurs signaux d’aveugles et de sourds disent, chantez moi s'il vous plaît, je suis un rêve de l'enfance qui n'a pu vivre, il faut de la grandeur et de la noblesse pour que la fantaisie dure plus qu'un jour. Parlez, chantez et visitez vos ombres, l'avenir a déjà dit qui est le grand vainqueur, celui qui parle ici au nom de la liberté ou celui qui refuse un baiser au monde et aux êtres ?

Fini de rire et de chanter, un temps se termine en beauté, tu as visité un trésor de mémoire qui pleure dans son coin, tu fabriques un monde de géants qui ignorent l’ardeur des autres. Il faut que la maison tienne, il faut que l'escalier supporte son poids en âge. Le temps est venu de chanter la beauté du partage et de l'amour qui unit les atomes et les gens, les perles et les fontaines. Regardez bien ce qui vient sur la route, les eaux ne montent plus et les lilas un jour prochain vont revenir, soyez attentifs, les fleuves se font rares et les fleurs chantent moins dans l'air qui rafraîchit.

Elle prendra une arme et se comblera d'aise cette fleur de saison qui regarde l'été.

31 Décembre 2004.






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