dimanche 11 février 2018

Va faire la cour ...

Va faire la cour à la brise pour dire le regard des enfants. Une serrure mord la chair des tendres en balade. La promenade se fige, la route n’est pas la bonne, les serments sont sans valeur. La fougue est une certitude de jeunesse, que faire quand on n’a plus l’âge et pourtant raison ? Cette guerre tonne dans la conscience, les erreurs s’accumulent, la vie est un long regret, à quel âge faut il dire les choses, et chanter ? Est-ce, quand on a plus de voix que de cœur ?

Le coffret des émotions s’entrouvre, un flacon répand un parfum de mouvement et de combat. La jeunesse a tous les droits, le vieil âge est sans ressource, dans le royaume qui s’établit sous mon regard et dans les pages des autres, quelle figure peut bien être la mienne ? Les soucis s’accroissent et le chantier n’avance pas, le charnier des illusions se remplit d’habitudes et d’autres font le tri entre ces dépouilles. Faut-il attendre encore pour parler au monde ? Faut il toujours se taire et approuver les autres, l’âge mur est une chance et la force se nourrit de l’enfance. Quelle est donc la curiosité qui fait question à la morale, que sont ces enfants épanouis au pied d’une maison, sans rêves et sans existence ? Les erreurs s’accumulent, le royaume s’agrandit, un chaos de pierres à tailler, elles s’entassent l’une sur l’autre pour bâtir, encore monter et élever. Les enfants ne sont jamais loin, l’existence murmure dans une fleur de plâtre, le faux et l’artifice, tiennent lieu de prière, qu’importe le caillou, qu’importe la grenaille, la guerre est en avance dans ce chantier de volonté. Le désir d’apparaître, une sensation de liberté ; a-t-on quelque chose à dire aux autres, est on un simple récipient toujours vide, à remplir d’émotions ? Par qui et pour quoi ? Pourquoi, est terrible et en attente, dans le silence d’un cœur muet, d’une tête sans idées, sans pensées, sans système, j’attends que le jour succède à la nuit.

17 Février 2005.

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