Dans sa solitude, sa bouche et son cœur défont les lacets de l’absence. La plainte s’affiche sur sa poitrine, dans ses bras, l’oubli le consume. Une caresse le détend et embrase le ciel de rire clair et de pensées qui dansent sur le sillon, l’oiseau est à son coucher. Les insectes fuient, les souris défilent sur le fond rouge et jaune, la nuit est en avant. Les chiens poussent leur courage vers l’homme qui fuit dans l’or du soir, la nuit tombe, le bruit des aveux se fige dans la pente du pont. Les enfants se dérangent dans l’ombre et signent une absence faite de remords et d’orgueil, de vengeance impudique et de fiel déversé sur un cœur de sucre. Les oiseaux passent, sifflent l’air de l’aile et du bec, l’eau coule, de boue et d’encre, les poissons morts en flottant attirent le regard. Le songe et les mensonges de la chair et du pied embrassent le monde entier, ils préservent la flamme et le clair de l’angoisse. Les murmures devancent l’appel, des saveurs difficiles montent de l’arrière, du silence des champs et du coteau. La fin est à la surface des marais.
Les orages passés, le vent se relève, les roseaux frôlent les nuages et frottent l’air penché. Le pont cueille les confidences des hommes. L’échange de secrets, assouplit et rassure les hommes incapables de comprendre et d’aimer les frissons de la peur. Le monde griffe, les femmes dansent sur le toit des maris fermés dans un serment rejeté. D’un doigt il refuse une larme au bout de son nez. Ce trésor d’émotion prime sur la raison et danse entre la crainte et le danger. L’envol des mains accroche l’air dans le soir. Les ongles se crispent dans la peau et lacèrent les rôles et les jeux, la descendance pille père et mère, dans le massacre du berceau et de la coquille. Entre l’âme et le corps, dans le froid, la distance se devine et des réponses données par miracle se parent du parfum d’une étrange vérité. Il y a au lointain des fumées de bassesse, des envies de mourir et la consolation, demandée et jetée, dans l’eau qui glisse. L’effort est trop tendu, le renoncement est certain, la décision de vivre l’âge et l’absence, est un supplice lent.
Alors vivre, en serrant la main qui se tend, en serrant le corps qui se tend, en partant tous les jours vers l’histoire qui reste et qui se renouvelle dans l’infini du sac et du ressac de l’eau sur les berges, de la nuit sur le jour et du retour toujours de l’horreur sur le bien, de l’angoisse sur la paix. Il y a dans ce petit soir qui passe un ami qui se penche sur le bord d’un canal et un autre qui voit et se tait. Dans notre paradis, le noir nous interpelle, plus blanche sera l’aube, et le matin tremblant. La vérité des hommes se répand dans leur plainte et dans les pieds qui frottent la boue du sol. Le chemin conduit de la nuit aux lueurs du levant. La fragilité des hommes de combat est une caresse sur un coffre de fer.
Il y a sur le pont un homme qui divague et seul s’en va mourir dans sa peine.
29 Octobre 2004.
Les orages passés, le vent se relève, les roseaux frôlent les nuages et frottent l’air penché. Le pont cueille les confidences des hommes. L’échange de secrets, assouplit et rassure les hommes incapables de comprendre et d’aimer les frissons de la peur. Le monde griffe, les femmes dansent sur le toit des maris fermés dans un serment rejeté. D’un doigt il refuse une larme au bout de son nez. Ce trésor d’émotion prime sur la raison et danse entre la crainte et le danger. L’envol des mains accroche l’air dans le soir. Les ongles se crispent dans la peau et lacèrent les rôles et les jeux, la descendance pille père et mère, dans le massacre du berceau et de la coquille. Entre l’âme et le corps, dans le froid, la distance se devine et des réponses données par miracle se parent du parfum d’une étrange vérité. Il y a au lointain des fumées de bassesse, des envies de mourir et la consolation, demandée et jetée, dans l’eau qui glisse. L’effort est trop tendu, le renoncement est certain, la décision de vivre l’âge et l’absence, est un supplice lent.
Alors vivre, en serrant la main qui se tend, en serrant le corps qui se tend, en partant tous les jours vers l’histoire qui reste et qui se renouvelle dans l’infini du sac et du ressac de l’eau sur les berges, de la nuit sur le jour et du retour toujours de l’horreur sur le bien, de l’angoisse sur la paix. Il y a dans ce petit soir qui passe un ami qui se penche sur le bord d’un canal et un autre qui voit et se tait. Dans notre paradis, le noir nous interpelle, plus blanche sera l’aube, et le matin tremblant. La vérité des hommes se répand dans leur plainte et dans les pieds qui frottent la boue du sol. Le chemin conduit de la nuit aux lueurs du levant. La fragilité des hommes de combat est une caresse sur un coffre de fer.
Il y a sur le pont un homme qui divague et seul s’en va mourir dans sa peine.
29 Octobre 2004.
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