Un
bandeau rouge colore le ciel. La nuit tisse un manteau d'innocence,
chaque matin la vie encore noire se lance et recommence. Le regard
déchire, à chaque pli il faut que je parle et que je confirme, mes
enfants sont pendus au fil du plomb et naissent avant l'aurore.
L'espoir cache le sanglot à en trembler. Le silence descendu du ciel construit l'ombre, cerne une obscurité où répandre la lumière : elle ne se dit plus. Il est carré le firmament qui vole sur le pont. L’eau se ferme et frappe le visage, cerne les yeux de larmes à venir. Les heureux crient dans la nuit, les méchants maudissent et avalent les ombres, la figure se distingue et fait entrer le silence dans le repos. Rien n'est égal, rien ne se fait et rien n'enchante. Il y a du pain, et des mésanges sur la colline, les pauvres bégaient et chantent. La bande des sans grades fuit et dit : arrêtons nous ici et crions un moment.
Il faut appeler le silence, l'enfer est pour les autres. Ce monde salit la chaîne tendue dans l'ombre. Les anciens fuient et se lamentent, les plaisirs ne sont plus, les fantômes serrent leurs ceintures, les petits enfants dorment dans le bleu d'une couverture de lune et disent tout bas : menons les avares à ouvrir leurs paniers. Le soleil tord la voix des oiseaux.
Le vent éprouve les arbustes. Leurs troncs plient sous la main qui les frôle et fait jaillir de la sève pour nourrir les corbeaux. Ils sont noirs, ces héros tuent l'avenir. La plume inonde et fait couler bien loin la vérité, le vent fournit à temps son poids de cailloux. Les petits foncent, dénoncent, dans chaque maison un soldat pour la bataille. Les infidèles meurent dans le jour. Ils finissent sur le tronc des arbres évidés par la pluie et le vent. Les erreurs reposent, le vent répand la folie dans la tête des fragiles. Les mercenaires grimpent sur le toit pour voir passer l'oubli. Il est fragile le fidèle qui mord la coupe des angoisses et ferme les yeux sur un tas de fleurs abandonnées près de la fenêtre. La neige ne vient pas, un cheval pleure sur le pré. Il est trop froid le poids des habitudes, la saison meurt dans la main des perdus, disperse les eaux.
Je vous éveille pour vous dire la nouvelle, l'amour nous a sauvés. Serrons le chagrin dans un coffre. Fumée noire déployée en volutes, commence la partie sans fin, de flancs collés, trop serrés. Qu'il est bon, au chaud sur le tapis d'abandonner de l'espace aux anges et aux fragiles, ils préservent la vérité dans leurs mains, la beauté est en marche et rien ne s'y oppose. Il faut que le sacrifice s'accomplisse, les plus démunis de soleil et d'espoir se vengent et poussent sous les portes le froid de la désillusion. Les barbares ont vaincu et leurs ruines seront la beauté du futur.
29 Décembre 2004.
L'espoir cache le sanglot à en trembler. Le silence descendu du ciel construit l'ombre, cerne une obscurité où répandre la lumière : elle ne se dit plus. Il est carré le firmament qui vole sur le pont. L’eau se ferme et frappe le visage, cerne les yeux de larmes à venir. Les heureux crient dans la nuit, les méchants maudissent et avalent les ombres, la figure se distingue et fait entrer le silence dans le repos. Rien n'est égal, rien ne se fait et rien n'enchante. Il y a du pain, et des mésanges sur la colline, les pauvres bégaient et chantent. La bande des sans grades fuit et dit : arrêtons nous ici et crions un moment.
Il faut appeler le silence, l'enfer est pour les autres. Ce monde salit la chaîne tendue dans l'ombre. Les anciens fuient et se lamentent, les plaisirs ne sont plus, les fantômes serrent leurs ceintures, les petits enfants dorment dans le bleu d'une couverture de lune et disent tout bas : menons les avares à ouvrir leurs paniers. Le soleil tord la voix des oiseaux.
Le vent éprouve les arbustes. Leurs troncs plient sous la main qui les frôle et fait jaillir de la sève pour nourrir les corbeaux. Ils sont noirs, ces héros tuent l'avenir. La plume inonde et fait couler bien loin la vérité, le vent fournit à temps son poids de cailloux. Les petits foncent, dénoncent, dans chaque maison un soldat pour la bataille. Les infidèles meurent dans le jour. Ils finissent sur le tronc des arbres évidés par la pluie et le vent. Les erreurs reposent, le vent répand la folie dans la tête des fragiles. Les mercenaires grimpent sur le toit pour voir passer l'oubli. Il est fragile le fidèle qui mord la coupe des angoisses et ferme les yeux sur un tas de fleurs abandonnées près de la fenêtre. La neige ne vient pas, un cheval pleure sur le pré. Il est trop froid le poids des habitudes, la saison meurt dans la main des perdus, disperse les eaux.
Je vous éveille pour vous dire la nouvelle, l'amour nous a sauvés. Serrons le chagrin dans un coffre. Fumée noire déployée en volutes, commence la partie sans fin, de flancs collés, trop serrés. Qu'il est bon, au chaud sur le tapis d'abandonner de l'espace aux anges et aux fragiles, ils préservent la vérité dans leurs mains, la beauté est en marche et rien ne s'y oppose. Il faut que le sacrifice s'accomplisse, les plus démunis de soleil et d'espoir se vengent et poussent sous les portes le froid de la désillusion. Les barbares ont vaincu et leurs ruines seront la beauté du futur.
29 Décembre 2004.
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