Il y a
des hommes magnifiques, ils pétrissent le vent et dorent le soleil, ils
plongent et remontent et achèvent le temps, ils sont au transport des
cirques, des étendues de laine et des recours de soie. Ils se donnent
pour tous et nus et pleins du feu du jour, ils rencontrent des lames,
des rochers, des poids d’algue sonores, ils éclatent le sombre et
frôlent les vendanges.
La rumeur est intense et le jet long si long, ils sont au fardeau sur la dune et mûrissent toujours de voir en s’amusant les voiles gonflées et tendues à craquer pour le sien et pour le reste, la confusion en tire une envolée, de plumes et de peur, frottée d’herbes si fines.
Ils chantent un monde ancien et sans retenue, sans soin du désespoir, sans armes pour les pauvres et revenus de tout et rentrant dans l’horizon, après la vague, après la lame, dans le torrent des rires et des commandements, ils se posent sur le ciel et finissent une phrase pour rien, un entendement dans l’oubli.
Ils égratignent l’œil et forcent les parures, les frissons doucement disent la solution, le respect est une marche, une évidence pure, un vrai recueillement, une sortie de l’eau, une issue pour la joie. Ils se frottent d’azur et glissent dans la profondeur.
Le souvenir émeut et garnit les coffres, le fer est un espoir, une rengaine, ils tournent, tournent et ébauchent un salut dans l’air, un saut vers plus haut et plus fort, ils sont emmêlés dans les algues de rêve et finissent le jour sur le pavé, répandus et sonnés et repris par la vague, repiqués par le vent et fluides et caressants et dans l’esprit du monde se tordent de douleur et de rire sur le sable, un tesson dépassait.
Un murmure les vainc, un sanglot les attire, un gémissement dans le cou, sur le dos, dans le creux si creux et si profond et suivi de rosée et perlé de vigueur sur les lèvres qui suivent. Ils sont à retourner et frotter sur le flanc et bercer dans l’eau calme et ficeler d’espoir et de couleurs.
La fin de leurs vaisseaux est dans le regard pur et sans ombre, le vent déplace les roseaux et pousse leurs barques sur la rive, que le sein est doux, la peau est une suite marine et iodée, ils sont orphelins de toutes les coquilles, ils sont en adoration et abordent les sens en fragiles ondées, en petites poussées pour sentir le redoux et courber les éléments, les spasmes et le sang. Ils sont du pain des autres, la peau est à garder et dévorer en haut en soufflant dans l’œil une larme de sel, un espace de givre, un glaçon pour les enfants de l’aube.
Au matin, au rebond, à la grandeur du signe, ils visitent le même son que sonne toujours la même cloche, ils sont levés de terre chaude et noire pour y pousser les fleurs et visiter le temps et la figure des anges, ils sont assis et debout et prennent tout le ciel, leur ombre est étendue et frappe les narines.
Les sauvages sont arrondis et ploient sous le fardeau, la mélancolie est en face et dresse pour demain un grand panier, la récolte est mûre, le grain va tomber droit dans leurs doigts, sous leurs pieds, dans les recoins les plus serrés, les caches les plus sûres, le regard est avide et ils déplacent les objets.
La force est un passage, ils ont au visage un souvenir d’enfance et d’étonnement, ils sont magnifiques et sortent de l’eau vive, ils l’ont lavée en s’ébrouant. Leur jour est un miracle, leur sommeil un sursaut.
24 Août 2006.
La rumeur est intense et le jet long si long, ils sont au fardeau sur la dune et mûrissent toujours de voir en s’amusant les voiles gonflées et tendues à craquer pour le sien et pour le reste, la confusion en tire une envolée, de plumes et de peur, frottée d’herbes si fines.
Ils chantent un monde ancien et sans retenue, sans soin du désespoir, sans armes pour les pauvres et revenus de tout et rentrant dans l’horizon, après la vague, après la lame, dans le torrent des rires et des commandements, ils se posent sur le ciel et finissent une phrase pour rien, un entendement dans l’oubli.
Ils égratignent l’œil et forcent les parures, les frissons doucement disent la solution, le respect est une marche, une évidence pure, un vrai recueillement, une sortie de l’eau, une issue pour la joie. Ils se frottent d’azur et glissent dans la profondeur.
Le souvenir émeut et garnit les coffres, le fer est un espoir, une rengaine, ils tournent, tournent et ébauchent un salut dans l’air, un saut vers plus haut et plus fort, ils sont emmêlés dans les algues de rêve et finissent le jour sur le pavé, répandus et sonnés et repris par la vague, repiqués par le vent et fluides et caressants et dans l’esprit du monde se tordent de douleur et de rire sur le sable, un tesson dépassait.
Un murmure les vainc, un sanglot les attire, un gémissement dans le cou, sur le dos, dans le creux si creux et si profond et suivi de rosée et perlé de vigueur sur les lèvres qui suivent. Ils sont à retourner et frotter sur le flanc et bercer dans l’eau calme et ficeler d’espoir et de couleurs.
La fin de leurs vaisseaux est dans le regard pur et sans ombre, le vent déplace les roseaux et pousse leurs barques sur la rive, que le sein est doux, la peau est une suite marine et iodée, ils sont orphelins de toutes les coquilles, ils sont en adoration et abordent les sens en fragiles ondées, en petites poussées pour sentir le redoux et courber les éléments, les spasmes et le sang. Ils sont du pain des autres, la peau est à garder et dévorer en haut en soufflant dans l’œil une larme de sel, un espace de givre, un glaçon pour les enfants de l’aube.
Au matin, au rebond, à la grandeur du signe, ils visitent le même son que sonne toujours la même cloche, ils sont levés de terre chaude et noire pour y pousser les fleurs et visiter le temps et la figure des anges, ils sont assis et debout et prennent tout le ciel, leur ombre est étendue et frappe les narines.
Les sauvages sont arrondis et ploient sous le fardeau, la mélancolie est en face et dresse pour demain un grand panier, la récolte est mûre, le grain va tomber droit dans leurs doigts, sous leurs pieds, dans les recoins les plus serrés, les caches les plus sûres, le regard est avide et ils déplacent les objets.
La force est un passage, ils ont au visage un souvenir d’enfance et d’étonnement, ils sont magnifiques et sortent de l’eau vive, ils l’ont lavée en s’ébrouant. Leur jour est un miracle, leur sommeil un sursaut.
24 Août 2006.
Après la vague …
RépondreSupprimerElle se prolonge dans l’écume qui caresse le sable… elle se déroule en silence et beauté comme ce texte sublime écrit un jour d’été, où des hommes magnifiques pétrissaient le vent et doraient le soleil, plongeaient et remontaient, et achevaient le temps…
Un long foulard de nacre et de soie de la vigne que je prends et je garde pour nouer à mon cou…
C’est un texte magnifique, merci du partage, beau dimanche cher Michel..