En finir avec la chance et tourner la page sur les oiseaux. Les hommes sont tendus, pleins de fantaisie, en confiance, ils croient et recommencent et enchantent, leur bonté est précieuse, ils croisent, il leur faut du nouveau et de la gratitude.
Les oiseaux chantent et bordent les roseaux, la confiance est dans le retour, aux croisements. Ils se mélangent et donnent un coup au remords, un salut à la joie, il y a dans ces frères de l’horizon des rangs de bonheur et des carrés de souffrance. Ils se reposent et dansent sur le point du jour une évidence claire, un grain de solitude.
Les hommes se relèvent, les genoux ployés au tas de la vie, de la mort, la main tendue vers l’azur. Ils voient des champs germer et comptent des rangs de perles dans les coffres ouverts, ils respirent fort, par les yeux. Ils caressent la lune et vibrent dans la paille, ils sont à demi mots portés par l’infini. La rumeur, les orages, les lents cheminements et l’abandon, le furtif et le lourd et la vie, ils plongent sous les eaux et avalent l’air dans le feu du soir, ils recommencent et chancellent et frissonnent et tournent la tête.
Un cri, oh, un cri, ils iront, dans le parc sous la lune, voir les taureaux pleurer et ignorer le mal et supporter l’oubli, ils boiront de l’amertume. La force est sur le dos, ils fouillent dans le sable, dans l’éternité, dans une silencieuse évocation, un jour il furent rois et chantèrent sous le ciel une longue plainte, ils ont dit oui et profané le sol, la raison a volé en éclats, ils ont abrité l’ennui et joué au commencement. Le monde était plat, la folie germait dans le froid et la nuit. Ils tournent et retournent et enjambent l’espoir, ils sont garrottés de misère et blancs de convenance, portés par les flots, couverts de poussières et de feuilles séchées, battus par l’air.
Un souffle remplit d’éternité les yeux portés sur le vide. Ils accumulent le vice et la vertu et marchent sous la lune, dans la lumière noire et bleue des illusions, ils portent aux épaules un fagot qui torture la peau et mord. Chargés et persécutés de certitudes, ils rendent et envoient, les applaudissements, sans retour, les cris de condamnés à la fuite éternelle. Un silence toujours, dire, le point est sûr, le poids est évident, ils remettent et remettent et compteront plus tard et perdront sur le sable trois gouttes de risque et de solitude.
Un oiseau est passé, la roue a tourné, ils ont vu les étoiles plier la lumière et rendre au silence l’écho des chansons. La confiance dans la poitrine, ils iront à la source boire de la ferveur et goûter au plaisir et déclarer la joie et embraser le temps et couler au soleil, sous le ciel sans nuages des siècles de fortune et des siècles d’abandon. Il faut en finir avec la chance et placer des cales sous les planches, sans remord.
19 Août 2006.
Les oiseaux chantent et bordent les roseaux, la confiance est dans le retour, aux croisements. Ils se mélangent et donnent un coup au remords, un salut à la joie, il y a dans ces frères de l’horizon des rangs de bonheur et des carrés de souffrance. Ils se reposent et dansent sur le point du jour une évidence claire, un grain de solitude.
Les hommes se relèvent, les genoux ployés au tas de la vie, de la mort, la main tendue vers l’azur. Ils voient des champs germer et comptent des rangs de perles dans les coffres ouverts, ils respirent fort, par les yeux. Ils caressent la lune et vibrent dans la paille, ils sont à demi mots portés par l’infini. La rumeur, les orages, les lents cheminements et l’abandon, le furtif et le lourd et la vie, ils plongent sous les eaux et avalent l’air dans le feu du soir, ils recommencent et chancellent et frissonnent et tournent la tête.
Un cri, oh, un cri, ils iront, dans le parc sous la lune, voir les taureaux pleurer et ignorer le mal et supporter l’oubli, ils boiront de l’amertume. La force est sur le dos, ils fouillent dans le sable, dans l’éternité, dans une silencieuse évocation, un jour il furent rois et chantèrent sous le ciel une longue plainte, ils ont dit oui et profané le sol, la raison a volé en éclats, ils ont abrité l’ennui et joué au commencement. Le monde était plat, la folie germait dans le froid et la nuit. Ils tournent et retournent et enjambent l’espoir, ils sont garrottés de misère et blancs de convenance, portés par les flots, couverts de poussières et de feuilles séchées, battus par l’air.
Un souffle remplit d’éternité les yeux portés sur le vide. Ils accumulent le vice et la vertu et marchent sous la lune, dans la lumière noire et bleue des illusions, ils portent aux épaules un fagot qui torture la peau et mord. Chargés et persécutés de certitudes, ils rendent et envoient, les applaudissements, sans retour, les cris de condamnés à la fuite éternelle. Un silence toujours, dire, le point est sûr, le poids est évident, ils remettent et remettent et compteront plus tard et perdront sur le sable trois gouttes de risque et de solitude.
Un oiseau est passé, la roue a tourné, ils ont vu les étoiles plier la lumière et rendre au silence l’écho des chansons. La confiance dans la poitrine, ils iront à la source boire de la ferveur et goûter au plaisir et déclarer la joie et embraser le temps et couler au soleil, sous le ciel sans nuages des siècles de fortune et des siècles d’abandon. Il faut en finir avec la chance et placer des cales sous les planches, sans remord.
19 Août 2006.
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