Qu’est-il venu chercher… là ?
Les mots défilent… les mots s’égrènent … les mots s’écossent… lettre après lettre… mot après mot…
Parole… parole… parole…
Compris… pas compris…
Il ne le savait pas…
Il perd… il gagne… il y est et c’est la première fois….
Discours… présentations… mains qui se serrent… prendre place…
Il est perdu… il se retrouve… il apprend tout…
Il y revient… ne comprend rien…
Il réfléchit et cogite et griffe et corrige et gratte et regarde et écoute et reprend…
Il le sait… il le sent… il s’ennuie…
Il aimerait être… et être loin… il reste là… il entend…il s’oblige… pas le choix…
Douleur et lassitude… il respire… expire et inspire… soulagement… il reprend…
Brouhaha…tourbillon… c’est la vie…c’est le vide…
Pas vu… pas pris…déjà vu… jamais pris…
Aime ou n’aime pas… ne croit pas…
Là-bas le ciel est grand…
La tête entre les mains…
Mal de dos… sauve-toi… trop de monde… trop de mots… trop de voix… trop de trop…
Un s’en va… lui reste là… regard vague… n’entend pas…
Voyager dans le vide… dans le plein… dans l’ailleurs…
Plus d’envie… grosse fatigue et se taire… ne rien dire… ne rien faire…
Pris au piège…
Sur le fil s’agripper… réfléchir et parler… se rassurer et s’accrocher…
Fuir ou rester… ?
Ça il sait…
Partir… revenir… se trouver et se tranquilliser… expliquer et aimer… le cacher… le garder…
Éviter la blessure et se taire et le dire et penser et être là… simplement…
Être bien et souffrir…
Se cacher et patienter et trouver et le faire… ne pas choisir et continuer…
Se méfier… s’essuyer… se délivrer et gratter la douleur… l’éplucher… la laver… retrouver du bonheur… être ainsi… bien assis… triste en vrai sous la pluie…
Et l’aider… être là… sans un mot… il ne sait pas…
Il s’éloigne de la vie… il a mal… ne cherche plus… ne se ment plus…
Il écoute le silence…
Il écoute … et il trouve…
sur "On livre et on liquide et on chante, sur le filet".
Plus de mots
Mais le masque des couleurs
Sur ce carré de toile
Toi
Le silence de toutes les douleurs
Elles
à mille doigts
à mille spores*
Encres noires écrasées
Langues de feu
Bleus primitifs
Et ce peu révélé cache l’élan secret qui a conduit le corps à lancer ses couleurs
Sur ce carré de toile
Jean Jacques Dorio. 12 août 2018 ici
* Fougère rouge qui bouge en elle
à mille doigts à mille spores
dans la préhistoire du corps
Jacqueline Saint-Jean
(Jelle et les mots) 2012
Mais le masque des couleurs
Sur ce carré de toile
Toi
Le silence de toutes les douleurs
Elles
à mille doigts
à mille spores*
Encres noires écrasées
Langues de feu
Bleus primitifs
Et ce peu révélé cache l’élan secret qui a conduit le corps à lancer ses couleurs
Sur ce carré de toile
Jean Jacques Dorio. 12 août 2018 ici
* Fougère rouge qui bouge en elle
à mille doigts à mille spores
dans la préhistoire du corps
Jacqueline Saint-Jean
(Jelle et les mots) 2012
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