vendredi 31 août 2018

La chaleur monte.

La chaleur monte sur les paupières, les roses bercent une chanson de bourdons noirs. Le ciel bleu, est large et bas. Les mouches piquent et rentrent dans le bois, les oiseaux font entendre.

Du bois rayé et crevassé, des feuilles rondes des violettes, du cran et de l’ardeur et le soleil chauffe sous la toile, les oiseaux lancent de branches en branches, un élan, une pincée, aiguë et saisissante, de sel sauvage, pleine de lumière et de saveur.

Sur les paupières et recommence et frotte les oreilles. Ils entendent et comptent et reprennent dans leurs souvenirs, les saisons mortes, les saisons grises, les ardeurs volées. Les fleurs jaunes et bleues répondent au doute et remplissent les yeux lourds et échauffés. Les mouches, les bourdons, les fourmis, les insectes, soufflent sur le front, comme une explosion de rire et de crainte, la sueur coule des tempes au menton, la chaleur cercle l’indifférence, les oiseaux passent et tournent au ciel bleu, bas et léger, les guêpes répondent et brûlent la peau et dévisagent les reflets. Le froid est envolé, le charme est tendu, au fil rompu du remord. Les oiseaux passent dans le ciel, et le bleu est léger.

16 Avril 2007.

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