Des paroles surgissent, l’homme relevé de la peur et la mort, est un fil tendu, il était à terre et redressé par ses autres, il intercède. Parole, folle d’elle-même, sûre et forte et froide et compliquée et tendue d’une rive à l’autre, vers les autres, les autres, qui sont autres et étranges et insaisissables.
Attirés par la plainte, par le sanglot, ils approchent et se sentent, les autres et leurs étrangetés, leurs paroles dans le vent, ils dispersent étrangement d’étranges sourires et des réconforts dans le froid. Les autres se serrent et redemandent du parfum, demandent à s’étendre sur un lit de roses, pour, offrir, fermer, souffrir, anéantir et respirer et s’éprendre et commencer. Les autres se voient dans les paroles et exercent sur eux et sur nous, le charme, ils lèvent les bras et implorent et imposent. La parole monte et démonte, démontre et expose, les rumeurs et les murmures, des mots entre les pierres. Il faut les tenir, ces mots simples et compliqués, en escalier ils tournent sur le poids des autres. La parole soufflée, la porte s’ouvre, un mot a ouvert la cage, les autres sont autour et attendent et ils s’effleurent entre deux battements de cil et de cœur. La puissance s’impose étrangement entre les sourires et les regrets, la parole ouvre et le discours ferme, l’autre est un cadavre, la mort est imposée dans le souffle de l’autre, dans l’espérance des autres.
Je fermerai vos yeux et prononcerai les dernières paroles pour clore, nos vies sont côte à côte et nos souffles se joignent. L’un, l’autre, les autres, le duel est terrible et finissent les chansons. Ils se mordent et battent le pavé, au retour de la guerre il y a des embrassades. Ils se tiennent debout et parlent d’un bord à l’autre de la vie, l’affrontement envoie au fond de l’eau les rêves des enfants, avec la complainte du sabre. Le fer est secoué dans le flanc qui palpite, tes paroles me tuent et arrachent la peau de mon visage, je te promets du sel et du sang, sur la paupière une goutte de peur triomphe. Ils reconnaissent leurs paroles, les mots se mêlent et échangent des souffles d’air, la vapeur, la buée, les erreurs tout s’envole, ils sont redressés et leurs yeux intercèdent entre l’ombre, le froid et le chaud, dans l’ignorance, dans la fuite, dans le partage. Les paroles frappent et enfoncent de la lumière dans la terreur, dans l’amertume. Le vent sale les yeux. Le froid engourdit les membres, et disperse la chair, la force est muselée, la parole endort et berce la vengeance. L’erreur est dans le mot, il chante et se traîne sur la bouche, les lèvres frémissent, un baiser, un mot, une ardeur, une aventure. Les autres sont debout et ouvrent les yeux et serrent les dents sur le remord, caché, toujours caché, blotti dans l’espérance, égratigné, éperdu. Les mots et les yeux bercent et accommodent, et la peur est endormie. Ils la dépassent et commencent et les os sont dispersés et la parole les rassemble, et les mots ouvrent les portes et chassent, au loin devant, bien loin.
La peur et le souffle éclairent, le brouillard roule, les bras étendus ouvrent les voiles et une main offre le passage.
28 Janvier 2007.
Attirés par la plainte, par le sanglot, ils approchent et se sentent, les autres et leurs étrangetés, leurs paroles dans le vent, ils dispersent étrangement d’étranges sourires et des réconforts dans le froid. Les autres se serrent et redemandent du parfum, demandent à s’étendre sur un lit de roses, pour, offrir, fermer, souffrir, anéantir et respirer et s’éprendre et commencer. Les autres se voient dans les paroles et exercent sur eux et sur nous, le charme, ils lèvent les bras et implorent et imposent. La parole monte et démonte, démontre et expose, les rumeurs et les murmures, des mots entre les pierres. Il faut les tenir, ces mots simples et compliqués, en escalier ils tournent sur le poids des autres. La parole soufflée, la porte s’ouvre, un mot a ouvert la cage, les autres sont autour et attendent et ils s’effleurent entre deux battements de cil et de cœur. La puissance s’impose étrangement entre les sourires et les regrets, la parole ouvre et le discours ferme, l’autre est un cadavre, la mort est imposée dans le souffle de l’autre, dans l’espérance des autres.
Je fermerai vos yeux et prononcerai les dernières paroles pour clore, nos vies sont côte à côte et nos souffles se joignent. L’un, l’autre, les autres, le duel est terrible et finissent les chansons. Ils se mordent et battent le pavé, au retour de la guerre il y a des embrassades. Ils se tiennent debout et parlent d’un bord à l’autre de la vie, l’affrontement envoie au fond de l’eau les rêves des enfants, avec la complainte du sabre. Le fer est secoué dans le flanc qui palpite, tes paroles me tuent et arrachent la peau de mon visage, je te promets du sel et du sang, sur la paupière une goutte de peur triomphe. Ils reconnaissent leurs paroles, les mots se mêlent et échangent des souffles d’air, la vapeur, la buée, les erreurs tout s’envole, ils sont redressés et leurs yeux intercèdent entre l’ombre, le froid et le chaud, dans l’ignorance, dans la fuite, dans le partage. Les paroles frappent et enfoncent de la lumière dans la terreur, dans l’amertume. Le vent sale les yeux. Le froid engourdit les membres, et disperse la chair, la force est muselée, la parole endort et berce la vengeance. L’erreur est dans le mot, il chante et se traîne sur la bouche, les lèvres frémissent, un baiser, un mot, une ardeur, une aventure. Les autres sont debout et ouvrent les yeux et serrent les dents sur le remord, caché, toujours caché, blotti dans l’espérance, égratigné, éperdu. Les mots et les yeux bercent et accommodent, et la peur est endormie. Ils la dépassent et commencent et les os sont dispersés et la parole les rassemble, et les mots ouvrent les portes et chassent, au loin devant, bien loin.
La peur et le souffle éclairent, le brouillard roule, les bras étendus ouvrent les voiles et une main offre le passage.
28 Janvier 2007.
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