Elle étend le bras et cherche. Il faut se faire une raison et, comprendre, et, partir vers ce qui chante, et, continu, et, recommence, et, embrasse, et, gémit, et, se courbe sous le vent, et, répond à la place, et, brûle, et, appartient, et, paraît, et, menace, et, gèle, et, enlace, et, finit a part, au loin, bien loin, à l’écart du temps, de l’espace, et, siffle, et, court vers l’infini.
Il accumule, on commence, il faut entendre les chansons entre les lèvres, elles couvrent les oiseaux, elles lancent dans le silence une pointe de jalousie, un reflet de tristesse et de timidité.
Ils convoquent la nuit, les ouragans, se figent au bord d’un étang, loin des paroles, dans la douleur sans voix. Ils ont entendu le râle des oiseaux, le raclement des écrevisses dans le grillage, un corps est pris, on cherche, il est foncé et court dans l’eau, palpite, recommence, les écrevisses sont au repas, ils vont oublier les os sous la vase, personne n’entendra la mère pleurer, les poings au ciel, il me faut le hochet, il me faut la couverture, il me faut lutter contre la bourrasque, reprendre sur l’eau le corps de l’enfant rompu.
Les animaux y grouillent, le grillage serre, les trous. La force contre le plaisir, l’eau noire avale, les os sont au jour, griffés, posés à la vase, ils entendent une griffure, le reste l’oraison, le reste d’espoir, la peau est dans la vase, la boue, dans le noir, l’ennui, dans le silence, le vent est abattu, les os ont éclaté. Les écrevisses fondent le mystère. La grille, la grille, les trous, les trous, la vie est une aventure, ils ont éclaté la lumière, abattu les éclairs, répandu le noir sur la nuit.
Ils pleurent debout, ils pleurent en transe, brûlés, mordus, sans joie dans la nuit, ils ont répandu le noir sur le noir, le bruit sur le vacarme. L’étang au noir, les arbres brûlent, les étincelles attirent. Les enfants, sous la fumée et la cendre, sous le rebord du ciel, l’été brûle les derniers, les dernières, les petits, les grands, tous incendiés, tordus, foulés. La parole est un poids perdu, et si, et si, sous la cendre, et si, sous le poids du jour, et si, enfin ils abandonnent les noirceurs.
Le monde est en panne, la confession est sincère, les autres sont partis, les voix pleurent autour de la grille, autour du couché, le noyé dans l’étang tourne, rien au côté, en retrait, l’espoir, les visages marqués, la grille serre la chair, l’eau et de l’amertume. Il y a au fond sur la vase un poids de plus, une certitude, les os vont tomber, sans vouloir, sans penser, sans entendre, sans demander, sans recevoir.
La chair est lourde, les écailles tombées des poissons, ils flottent et aspirent. La grille tient le corps, l’agonie a tordu le nez d’un joyeux, il explosait la lumière quand il faisait nuit, il est tordu sous les eaux, dans le noir, sans rame sur son bateau. Une mère pleure et réclame le hochet, un homme est pour jamais un enfant perdu, un noyé dans la vase. Les os, y sont tombés. Elle étend le bras et cherche.
21 Août 2006.
Il accumule, on commence, il faut entendre les chansons entre les lèvres, elles couvrent les oiseaux, elles lancent dans le silence une pointe de jalousie, un reflet de tristesse et de timidité.
Ils convoquent la nuit, les ouragans, se figent au bord d’un étang, loin des paroles, dans la douleur sans voix. Ils ont entendu le râle des oiseaux, le raclement des écrevisses dans le grillage, un corps est pris, on cherche, il est foncé et court dans l’eau, palpite, recommence, les écrevisses sont au repas, ils vont oublier les os sous la vase, personne n’entendra la mère pleurer, les poings au ciel, il me faut le hochet, il me faut la couverture, il me faut lutter contre la bourrasque, reprendre sur l’eau le corps de l’enfant rompu.
Les animaux y grouillent, le grillage serre, les trous. La force contre le plaisir, l’eau noire avale, les os sont au jour, griffés, posés à la vase, ils entendent une griffure, le reste l’oraison, le reste d’espoir, la peau est dans la vase, la boue, dans le noir, l’ennui, dans le silence, le vent est abattu, les os ont éclaté. Les écrevisses fondent le mystère. La grille, la grille, les trous, les trous, la vie est une aventure, ils ont éclaté la lumière, abattu les éclairs, répandu le noir sur la nuit.
Ils pleurent debout, ils pleurent en transe, brûlés, mordus, sans joie dans la nuit, ils ont répandu le noir sur le noir, le bruit sur le vacarme. L’étang au noir, les arbres brûlent, les étincelles attirent. Les enfants, sous la fumée et la cendre, sous le rebord du ciel, l’été brûle les derniers, les dernières, les petits, les grands, tous incendiés, tordus, foulés. La parole est un poids perdu, et si, et si, sous la cendre, et si, sous le poids du jour, et si, enfin ils abandonnent les noirceurs.
Le monde est en panne, la confession est sincère, les autres sont partis, les voix pleurent autour de la grille, autour du couché, le noyé dans l’étang tourne, rien au côté, en retrait, l’espoir, les visages marqués, la grille serre la chair, l’eau et de l’amertume. Il y a au fond sur la vase un poids de plus, une certitude, les os vont tomber, sans vouloir, sans penser, sans entendre, sans demander, sans recevoir.
La chair est lourde, les écailles tombées des poissons, ils flottent et aspirent. La grille tient le corps, l’agonie a tordu le nez d’un joyeux, il explosait la lumière quand il faisait nuit, il est tordu sous les eaux, dans le noir, sans rame sur son bateau. Une mère pleure et réclame le hochet, un homme est pour jamais un enfant perdu, un noyé dans la vase. Les os, y sont tombés. Elle étend le bras et cherche.
21 Août 2006.
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