samedi 12 mai 2018

Et tu tournes ...

Et tu tournes en rond et danses sur la table, pourquoi chante ton cœur et que fait cette rumeur sur tes lèvres. Elles sont sèches et donnent à crier dans la prière et le sourire, tu es appuyé contre le mur, le dos dans le vide et la pression sur les poumons enchante. Les opposants au ciel, la main dans le dos effacent la poussière d’un doigt ravageur et d’une secousse digne d’une grande peur. La position est une façon de remplir ta poitrine et d‘offrir le service aux petits qui t’enchantent et te font rosir de joie et d’espérance. Tu es une suite de coups et de mains qui frappent les épaules et défont les rides du coin de l’œil, la sensation et le remord dominent le chantier et dorent la raison. Les idées se répandent et disent une attente, un monde est à finir, un autre à commencer. Le vent coule sur l’eau et fraîchit la peau nue, les yeux pleurent de froid et dorment dans la nuit. Tu commences et recommences sans hâte et sans lassitude le compte des mots qui tournent dans ta tête. Tu tournes en rond et couvres un air sans joie d’un rêve de gloire. La confiance dans le tour et dans la prospérité, un soleil couché sur un soir de glace. Un long et lourd silence pèse dans l’escalier, la tristesse s’impose à chaque tour, la joie monte du sol et la douleur de l’âme. La respiration du monde est en attente et tu ne sais comment faire pour chanter la joie et le repos, la fraîcheur est un luxe à imposer au monde, sourds qui ne voient pas. Écoute la terre, écoute le paysage, écoute les enfants et crois aux roses qui passent et durent après Noël, après le jour, après la nuit, donne un éclat nouveau aux objets sous ton regard, vois et prie la fraîcheur des choses, la caresse des éléments.

Et tu plonges certain de faire naître au jour une poignée de diamants bruts à tailler, une branche de bois sec remonte des enfers couverte des grains brillants du sel de la poésie, la construction est une histoire de joailliers et d’orfèvres, ils montent une maison de cristal et rubis et paille d’or et cabochons de silence, cette maison pour dame tartine est une hérésie de crème et sucrerie. La concrétion est la présence du temps sur les signes, les ordres sont donnés et chantent à l’horizon. Le gouffre est en suspens, la direction te chavire. Le grain de peau est plus ferme que le grain de diamant qui brille sur la peau, grain pour grain et œil pour œil. Ils se détournent les géants, ils dévorent des perles fines et s’abreuvent de l’eau si pure qui clignote dans les joyaux. Quel est le pays de cette couronne, que sont ces géants, ces seigneurs et la cour de ces monarques. De leurs ruines, de leurs enfants et de leurs morts, la raison est encore plus forte et pourtant défaite, tu chantes pour toi seul et seul tu réponds et le vide et l’inutile se donnent un tableau, une saison de vendange. Où est la foule, où est le peuple, où sont les écoles et les concours, cette responsabilité est une plume de flamand rose. Le respect de la parole, la parole enrichit le monde, tout doit se faire sans compter les doigts et les sous dans l’escarcelle. La beauté se cherche, la prière monte, le regard de dieu sur tout cela est un nuage qui palpite. Une abeille se pose sur une fleur à peine éclose. La richesse viendra de la pauvreté.

31 Décembre 2005.

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