mardi 15 mai 2018

Il taquine le destin ...

 et suit sa trace d’ombre sourde, le mal est en écho dans la chaleur et en tous sens, le vent se retient et vire dans l’instant dans la blancheur du jour, il se déplace et vient et recommence et rassemble les feux. Un sourire est une espérance, un emploi de serpent, une joie sur la figure, une recette de fuite et d’erreur, la confiance est en marche et brave le feu et l’espérance. Il faut son poids de caillou, sa charge de vertu pour équilibrer le monde et les jeux, le rire est infini et danse sous les feuilles, l’hiver est à sa fin, le soleil se cache dans le ciel de nuages et d’odeurs de feu et de résine, mélange de saison et senteur de distance. 
 
La cambrure du rein sur la planche enfante des regards qui percent un ouvrage, en couronne, et en abri de toile, et de chaud, et d’orange sans sucre tenue à distance. Le ploiement, le flexible et la volonté se perdent et commencent une fresque de voluptueuse virilité. Les chevaux se dressent dans le brouillard et la colonne se dirige. Sous le poids la cambrure est certaine et le petit entrefilet décoiffé se range dans le tissu blanc percé d’eau et de regards. La condition et les promesses de chance et d’effort, de soif et de candeur, déposent sur ce fil si mignon et léger, et blanc troué par l’eau et le regard, un baiser de papillon.

Il gronde un petit et le frère grandit sous le reproche. Sous les yeux le frêle brin tout blanc glisse sous le regard de gouttes d’eau.

Ah, rincer ce visage et sécher ce geste de blancheur, prend dans la mollesse une place de géant.

14 Février 2006.

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