mardi 29 mai 2018

Ô, l’espoir.

Je lance des cailloux à la face de l’éternel et crie sans y croire. La source est démontée et dépassée la rive, les rochers frottent sur le rempart de toile, la peau est tendue et parfumée de clous.

Ô l’espoir d’y revenir, tendre la main, s’y poser et dorer, sur le fil, dans le soleil, les médailles sur le cou, et d’or et de cendre et de figures mêlées et étalées et mûries, sur le sol, dans l’attente du parfait. Il est à conquérir et parle sous les arbres, de fierté et de deuil et de volonté, tendre. Le respect sur le cou, il faut griffer les médailles, boire l’or et se frotter de cendre, la vie dans ce climat est une troublante aventure, il faut partir haut et rendre son sac. Il est vide et pèse pourtant à l’épaule meurtrie.

Je lance des graviers et reste sur la rive, un drap est tendu de noir et jaune, rides sur l’eau et dans le ciel se fendent, il faut en vêtir une reine et lui offrir le repos dans une éternité.

29 Avril 2006.

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