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Ô, pour se dire au bénéfice, la toile est prête, il peut souffler, il
souffle cet air chaud, au bénéfice, il est dans la chaleur, dans la
lumière, l’air souffle, il peut souffler, il suit sur le chemin, la
ligne, la poussière, l’air est paillé de traces jaunes, l’herbe est
sèche, la fleur a fané, il y a une ligne de poussière, des traces de pas
sur le chemin, au bénéfice l’air souffle, il peut passer, il peut
entendre la vie, elle avance sans rien en dire, au bénéfice, sans
raison, la ligne est de poussière, sur le chemin la paille est jaune
d’herbes séchées, de fleurs fanées, d’horizon en tumulte, de grandes
ouvertures sur l’avant, il se tourne et il se voit, l’horizon perdu de
brume, de poussière, au bénéfice, la toile est levée, les rumeurs
soufflent entre les dents, sous la paupière, sous le présent, l’air est
tumultueux, dans la chaleur et dans la lumière, au bénéfice, à la
raison, à la maturité, au temps gagné sur le chemin, sur la paille sèche
et jaune, dans la poussière et dans le bruit, au chemin long, au
bénéfice, de la toile à la maturité, l’air est chaud, la lumière est une
surprise.

Il
traîne un pied sur le chemin, dans l’herbe sèche, dans la poussière,
sur le lointain sans y penser, dans l’air chaud, sous la toile, le ciel
étend sur le chemin des allées de toile, toile perdue, abandonnée,
froissée au poids des anges, il suit le sillon sur le devant, sur le
lointain, sur le demain qui le bouscule, sur la vérité qui enchante, qui
déçoit, il rompt, il tourne, il ferme la main sur la toile, il écarte,
les dons, les pentes, les cailloux, les dimanches sous les corolles, les
vertus, les grâces. Un papillon il tourne et tire, tire le col ouvert,
la bouche en feu, le poids levé, la misère grande, grande brûlure, grand
portail, il voit les passeurs loins, ils ouvrent et tendent les bras,
les mains, le sacrifice est extrême sur le chemin brillant de paille,
dans l’herbe sèche et jaune, jaune, ils se complètent, ils sont tordus,
ils grandissent, ils en profitent du bénéfice, des joyaux, des
cailloux, du courage et de la miséricorde, des pieds posés sur la
poussière, de l’inutile à corps perdu, de la chaleur, de la lumière, des
affaires, des cous tendus, ils se voient, ils s‘enchantent, ils se
reposent et ils espèrent, ils finiront dans les roseaux au soleil de
tout l’été, dans le présent et dans la cendre, ils brûleront tout ce qui
faut, ils le doivent, ils sont perdus, ils perdent le reste même, la
vie errante, le mal confondu avec la peine.

Le
cœur est grand ouvert, la vie parle mais que dit-on, on est pendu au
regard, il cherche la paille jaune sur le chemin qui joue dans la
poussière, ils sont frappés, ils sont contents, distendus et grandis
sur le chemin entre les pierres, sans rien en penser, sans rien croire,
il cherche la ligne du temps dans la chaleur, dans la lumière, sur le
devant, il voit ses mains il court encore vers l’eau jaune, les oiseaux
blancs crient tout devant, devant, il se percute, il s’entraine, il va
loin, il va loin, il se perdrait sans autre affaire marcher devant sur
le chemin, courir encore sur le temps, fermer, ouvrir les yeux, le cœur,
il est à l’aise, il sent les fleurs, il voit la paille jaune au sol,
elle brille dans la poussière, le soleil est à ses pieds, il rend
hommage, il rend hommage, il est fourbu et il se force, il faut voir la
fin de l’histoire, il faut rêver, coudre, dormir, un morceau pour un
autre une évidence, un morceau devant, la vie est faite de pans cousus,
décousus, toujours à prendre, à reprendre, à repriser pour y broder des
cœurs joyeux, du souffle étrange, il y a de drôles de choses dans cette
tête, sous le soleil, dans la lumière, dans la chaleur, il s’évapore, il
diminue, il disparait, au bénéfice, au bénéfice, pas de doute, pas
d’erreur, il tourne longtemps sur le pied, il fermera son regard sur le
premier fétu, la paille est jaune et sèche dans la poussière, l’herbe
est une toile étalée. "

Sur la toile court le pinceau et le signe se fait au bénéfice du doute.
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