samedi 13 avril 2019

Cette vie s'est arrêtée, le regard éclairci est tranquille.






Un œil ouvre et distend, il perce la figure, il entame le carreau, le vol libre, la fleur, les effusions brèves et cachées, le signal se répand. Il se tourne et invente, hésite, hésite, retiens ton bras, garde ta main, défais les nœuds, découpe les envies, la confiance au bois pesé se trouble dans la certitude.

Il est troué et magnifique l’arbre posé au loin à l’autre rive, dans la blanche épaisseur, dans le regard jaloux, il est fier et il ombre, il est tendu et immortel, de paradis et de soleil il poudre le chemin, il est un éclat noir, on ferme un œil et la lumière reste rouge et jaune et verte, grand serpent étendu.





Dans la poussière, tu ramperas dans la poussière, toi qui a cru les mensonges, les fables, le regard jaloux d’un autre fier et tendre, immolé au soir même et entré lentement, lentement. Cette agonie dure-t-elle encore, il est las et souffrant sur le chemin de poudre de cœur arraché et servie.

La langue s’y repose, le passé est mourant d’une lente agonie, d’un essoufflement long, long. Si tendre au soleil, cambré et serviable, tout de jugement, de traits droits et cinglants, il est encore là, il attend, il espère il doit souffrir toujours, supporter la vengeance, éteindre une ardeur de graviers :





 










ils ont meurtri la peau, ils ont défait une âme, un peu de chair à vif, un peu de larmes obscures, ils ont lacéré la vie et le secours, l’avenir est mourant de cette agonie longue, longue et distante, éloignée et perdue et faite pour se dire, pour encore colorer la poudre, à sa chaussure la peau gonflait,

















 
le cou était perdu, à la boue de la chaussure, au retrait, au papier collé sur la porte, perdu et en attente, perdu défiguré et pauvre, pauvre et si long sanglot, tout est dessiné sur la boîte : les chocolats à Noël, le parfum, la vie commencée, pour toujours interrompue, toujours effacée la conquête,






" la soif sur les genoux, les taches blanches et roses sur la peau où il faut, il en fallait, il en fallait des serments et des jeux, des messes au tapis, des luttes sur le dos, des règles infranchissables, une vie arrêtée, une conquête longue, longue, une excuse sans âge, une excuse, un déplacement,

des lieux d’hiver et de vent, des joies insurmontables, un monde à peine éclos, inachevé à tout jamais, à tout jamais, des parures de feu aux murs, en évidence, des marais dans des vases, des fleurs aux fenêtres une vie commencée jamais achevée, une éternité de cendre et de tristesse, des explosions,

des aveux, des oublis éternels, une vie qui se change, ils ont perdu le nord, ils ont perdu la vie, le meilleur et le pire et le matin tremblant : la certitude, l’instant est un instant et une éternité, la route a croisé des ombres et des rires, des chansons et du temps, le sien, les autres ont compté,

et les coups et les efforts, la vie inachevée suspendue dans les arbres, dans le lit défait qu’il ne changeait pas, dans les assiettes léchées et embrassées au matin, premier nécessaire et brutal, sans penser, tout est un carrefour pour une longue, longue absence, pour un regret, pour un remord, "






















 
" il le faudrait oser, sans absolu, sans plus rien, sans une trace, une larme au coin de l’œil, je t’ai vu, je t’ai vu, tu étais joyeux et pratique, une effusion perdue, une émotion rentrée, une larme, une larme, je l’ai vue, elle y était, elle était au carrefour où sont les âmes et les cœurs, la vie cessée,


le sable effacé, le reste sur la table et une joue posée, posée sur une chaussure, au pied, au pied, le temps s’est suspendu et le cœur a respiré, respiré, la corde est tendue d’une éternité l’autre, d’un soupir, d’un sanglot, d’une cassure, le corps à peine libéré, le corps parle moins que le cœur, "




















 
" les mots, les mots se trompent de cadre et de tempête, les mots parlaient du cœur, le corps supportait et supportait les erreurs, la vie évanouie, le drame sur la table, le papier rayé collé à la porte, il a remonté l’escalier, il a posé une parole, sur le devant de soi, sur la porte entrouverte, le fil est suspendu,


la vie est arrêtée, le carrefour est là, ils se sont visités, ils ont échangé des éraflures, la peau a gonflé sur la joue, une larme, une ride, le temps est revenu et cette vie est éternelle. "










 













 
" Cette image pour vous, ce corps écartelé, cette fin de saison, il chante sur le dos, il meurt dans le sable, il se défait et pose au sol le poids de son fardeau, il avancera plus libre, plus content, presque bien disposé, presque reconnaissant, la vie est reconquise, le sable mord le cœur et les oreilles,

il chante sur le dos et pose au sol le poids de son fardeau. La joue posée sur le pied, il a gonflé, son œil est obscurci, ses lèvres sont closes, il pose au sol le poids de la salive, la tache blanche et rose, le cœur rayé au vent de clair et d’habitudes nées mortes avant, plus de saison, plus de beau temps, "








" la vie est arrêtée, le cœur respire encore, il a tourné sur lui, il a posé la parole sur la porte, le cœur est descendu, il remonte encore, il cherche et trouve dans une maison froide un hiver en prison, un univers perdu, des vies sans existence, le jour suit le jour, la vie à peine éclose, il a au dos le poids,

de son fardeau, il a posé au sol les larmes les plus tendre, il a fourni au jour des raisons d’espérance, la conquête est là, le temps est poursuivi, sans grandeur, sans taille, sans drapeau, une bannière rayée et perdue, il a léché et le bord et l’assiette, le matin revenu, la peur était brutale, le calme, "




" la vie finie déjà, sur le dos, la joue posée au pied, tout le poids dans le cœur en haut, en haut, de l’escalier, ils se croisent, ils se doutent, ils ont perdu leur temps, ils ont perdu leur rive, la vie épanouie, effacée, plus de berceaux, plus de fleurs, ils se croisent, ils sont perdus, ils sont mensonges,

et coups de pieds, une éraflure au cœur, un tournant sur l’eau claire, la main posée sur une épaule, sur un cœur endormi, la joue brisée de larmes, des cailloux dans la bouche, des herbes amères, ils ont posé un pied dans un monde, il est mort et il se souvient, il se souvient, tout est ailleurs, "



" il se souvient, rien n’en est venu, et peut être plus beau, le premier, le dernier, la vie malade à ce point, il est fou, pleure ton sort funeste, une image en haut, une image en bas, cette image pour vous, ce corps écartelé, sur le dos, la joue sur la chaussure, le cuir est acide, la joue a gonflé,


un tourment, un abri, un asile pour attendre, pour attendre, la vie sans fin presque commencée, sur le chemin ils sont mieux sans y croire, sans penser à rien, au carrefour, il faut attendre les suivants, la vie commence, recommence, une autre est arrêtée, une autre est suspendue, sur le devant, "



" sur l’arrêt, le cœur gonflé de soif et perdu, des images, et piqué de sentiments, trop profonds, entretenus, imagés, d’une insincère sincérité, ils étaient lourds, pesants, trop amis d’eux même, perdus dans les images, perdus dans le ciel bleu, comme si chaque jour le monde était en jeu,

une vie éternellement commencée, inachevée, sans fin abandonnée, dans la montée on se croise, on ignore, le détail est compris, la peur recommencée, la solitude est coupable, le corps était muet, les images parlaient, ils ont franchi la grille, ils ont franchi le rien, la vie lancée, coule encore.



Il reste un croisement, il y a une trace, cette image pour vous. "




Maria Dolores Cano, de 32 à 40.

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