mardi 2 avril 2019

Il a, et en tournant.

Chantant par habitude, sur le chemin il chemine, sur le chant il chantonne, sur la couleur il se couronne au temps perdu, le temps est plus important, beaucoup plus intéressant, plus de larmes, plus de sanglots sur le chemin, il chemine et murmure en haut, en bas, sur le dos des notes et des cailloux, sur le ciel bleu, il se contourne, devenu,

il se répond, il s’achemine, il est plus grand, il est plus sûr, il est plus puissant, il a conscience, le roi est en promenade, que vont-ils en faire, que vont-ils en dire, cette royauté est perplexe, ce souverain chemine et chante sur son chemin, il bouscule les même cailloux, il trébuche aux même ronces, il se déplace toujours plus vite, toujours plus loin,

un bâton à la main, un bourdon aux lèvres, il est butinant, il est grand, il est frémissant et joyeux, il se renverse, il se précipite, il monte haut, descend moins bas, il trouve l’équilibre, il a perdu de sa tristesse, il a gagné de la confiance, il est multiple et sûr et confiant, il s’est confié aux étoiles, il se fie aux oiseaux qui passent, au tronc, il attrape

les cigales posées bien plus bas que la stridulation, confondues à l’écorce si bel oiseau dans le ciel : l’insecte de la promenade. Il est sûr et confiant, il l’attrape, il la trouve, il la saisit, il la relâche, ce souverain est généreux et perdu sur son socle de cailloux, d’herbes fortes et bien sonnantes, la fraîcheur sous les ombrages, bois épais redouble ton ombre,

ton ombre, chères forêts, je suis à la recherche de mon cœur, mon cœur, pareil au cœur de tous les hommes, il chante bien, il est content, chère forêt, dans l’ombre bien heureuse, je cherche mon trésor, mon cœur, où es tu posé, où es tu, je te cherche, je t’appelle, je soupire, mon cœur, tu es le temps qui passe, si important, si nouveau, si retournant,

une année sacrifie une autre année, le souverain est perdu dans les journées, les mois coulent, le temps frissonne, il est en visite, son domaine est balisé, il se penche, il juge, pèse et compte, soupèse chaque soupir, calme son souffle, il faut monter plus haut et tout revient, ce qui est en haut vaut ce qui est en bas, il est vêtu de grande sagesse,

craint-il quelque chose, est-il perdu, il est souverain et il cherche, à chaque pas la certitude, le monde et sa raison, le pourquoi bien loin du comment, la vérité est sur un pas, un autre, il tourne et commente, le haut, le bas, plus haut, plus bas, une certitude après l’autre, le même geste donne la même ombre, mais la lumière, mais le temps, mais,

si important, si incertain et présent y pensant, il tourne et recommence, d’un pas à l’autre il est souverain et serviteur, le temps est au tournant, il cherche et il trouve, il faut tourner, tourner et monter, plus haut, plus loin, ce qui est près est comme ce qui est loin, craint-il quelque chose, craint-il quelqu'un, il tourne, il n’est pas perdu, il a trouvé, il a,

il cherche encore, l’horizon fuit sur le devant, la chose est certaine et ce qui est sûr est sûr, ce qui est souverain règne, plus un mot, plus un geste, une sensation, le nez respire et l’air glisse du bas vers le haut et il est une construction, le geste est le même, le résultat est une variation, il tourne sur lui-même, le souffle tourne dans la bouche, la raison est fière,

le temps est levé, les oiseaux montent et chantent au ciel, les insectes fredonnent, il est rempli et de miel et de raison, le même geste dans la même ombre, les fières forêts, les ombres heureuses, il cherche et trouve un peu de son cœur, les larmes ne couleront plus, il a vaincu, il est vaincu, il a brisé son armure, il a tourné un pied, un autre, un autre,

les mots vont se fermer, les gestes ouvrent l’avenir, la jeunesse est pour longtemps, le haut est en haut et en bas, le bas est partout à la fois, il craint la perte, mais il cherche, il cherche, il tourne, il recommence, le temps est clair et important, la vue est immense, les gestes sont les mêmes, il est tendu et relâché, il cherche, il a trouvé, il cherche,

il trouve encore, il faut assurer les comptes et le destin, la roue tourne sur le grand, tout le chemin est ouvert, la vie est calme, le même geste dans la même ombre, il cherche et trouve la brièveté, le grand élan, il est sûr de recommencer, il est sûr de la force, il est grandi dans la montée, il cherche et recommence, il a conquis un outil, il a franchi.

05 Août 2010.

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