lundi 8 avril 2019

La source.

Ils y reviennent, et ils prennent la hauteur, ils contrarient l’angoisse, le vacarme aboli, la course est suspendue, le temps est à l’aise, à l’aise, ils abandonnent le pied dans la chaussure, ils ferment les yeux, il y a sur le devant un soupçon de perfection : une larme, sur, sur le travail accompli.

La source coule : les enfants jouent et tournent autour du troupeau, en meute, ils parlent et confondent le ciel bleu et les nuages, l’air tourne sur eux même, sur l’avenir, dans la perfection, les carillons, les carillons, petits, petites fleurs bleues, ils sonnent, ils ont tinté, ils s’y rafraîchissent.

L’air au matin les froisse, au calme, étendus, ils sont dans l’herbe, des pierres dans chaque main, ils comptent les éclats, le soleil traverse la montagne bleue, bleu le caillou traversé de soleil et d’espoir, de confiance, de vie tranquille, de joie, de calme, de rien, presque rien sur ces cailloux.

Des portes ouvertes, des larmes pour la faim, des cris pour les poissons, ils passent, ils courent, ils, le temps abolit et coule, et il tient : le carnage.

16 Août 2010.

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