vendredi 22 février 2019

Alerte, et d’un mouvement vif.

Lentement, bien longuement, on se rapproche de l’instant, tout y avance et tout s’y noie et le surpris va bien plus loin encore, il y revient, il tourne sur le devant, il cherche et s’obscurcit, il avance en travers, il tourne sur le moment, la conscience est vive, bien vive, il se défait et approfondit, la vue sur les objets est précise, il tourne fort et si intense, il se renouvelle, il grandit,

il ouvre les yeux, bien loin, bien grand, vers le plus haut, sans erreur et sans conséquence, il y va, il y est, il se tourne et il embarque sur le devant, les pleurs tombés, la bouche ouverte, il se tient bien, il y songe bien fort, si fort, si tendrement, il tient serré la chose étrange, le regard clair, le regard loin, il est perdu et, sans conséquence il se tourne, il ose alerte, alerte

et calme et vif et surpris et sans rien sur le côté, il tourne alerte et en un même mouvement vif, vif, il perce et taille et recommence, il franchit encore un obstacle, il tourne d’un côté sur l’autre, de rien venu a tout rentré, du surplus au bien fourni, il cherche et pose ses doigts à terre, il est penché, il est courbé, il est perclus et il tourne, tourne bien vivement, bien en cadence,

il est encore a bien vouloir, il est encore à l’avantage, il s’aventure, la vie commence, la vie recommence et il est la source et le delta et il est la surprise et la certitude, il se donne, il se retrouve, il est cherché dans la multitude, dans l’ouragan et dans le calme, il tourne sur lui-même et sur son contraire, il cherche et souffre, il est offert et il embarque sur l’eau, sur l’air,

sur le devant, il à une pointe au côté, il est percé et offert, il avance sur le côté, il se tourne et il cherche et il convient, il doit dire : encore un peu d’éternité, encore plus de temps passé, encore plus de plus et de perdu et d’éraflures sur la jambe, il tourne et cherche sur l’eau le regard fier, perdu noyé, il détend et engrange, la vie n’est plus aussi sèche, le bien venu,

le tout rentré, il s’évapore et il oublie, où sont-ils tous, où s’en vont-ils, il se cherche et recommence, une vie encore, une vie après l’autre, un tournant pour y penser et la soif pour comprendre l’aurore, le ciel, le jour fini, la solitude, le serpent sur le dos, il meurt, les animaux blessés sur la berge, il court encore, il volera longtemps, il cherchera et il entendra, la vie avancée,

la vie tendue sur le devant, il tire les étoffes, il est couvert, il est paré, il se donne dans la lumière, il parcourt une vie toujours jeune et sans alarmes, alerte, il se tourne, le mouvement est vif, la mémoire suit encore, il cherche et trouve et il secoue le pied au dessus de la mare sur le ciel, il voit les oiseaux, ils passent, ils tournent et vont s’y poser, où sont-ils, où vont-ils donc,

ils cherchent et trouvent, ils avancent, ils se donnent, l’éternité recommence, il cherche et souffre et il accepte, il se donne au ciel, aux astres, il invente chaque soir une étoile nouvelle, il commence, il recommence, il s‘y noierai, il se cherche, il se trouve, il voit les grands oiseaux, trois et trois, ils se déplacent, ils sèment et chantent, et ils refont un nid, un passage, un autre,

une foule les récupère, une foule muette et sourde et rien n’y fait, ni temps ni nuit, la vie commence et recommence, chaque instant est perdu, il s’y trouve toujours à l’aise, encore, encore, il continue, il cherche les visages, le peuple est sourd et muet, il a perdu, il a perdu, il n’y revient pas, il se donne et il s’échoue, sur la berge, sur la rive, ils passent au loin, les oiseaux,

le cou tendu, il se tord et il recommence, la vie noyée, le temps usé, usé, fini et tout encore, tour après tour, jour après jour, tout se commence.

19 Février 2010.

1 commentaire:

  1. L’instant grandit
    sur le devant
    il chante et se noie
    dans la mer étale
    aux rumeurs océanes

    sur cette barque légère
    à fleur d’écume
    qui danse sur la vague

    là-bas
    où les étoiles pleurent sur l’onde

    du bout de son doigt d’aurore
    il effleure la lumière tombée du ciel
    et la porte à ses lèvres

    pour goûter à l’instant… d’éternité

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