lundi 11 février 2019

Si bleu.

Sur le devant, au bleu, il s’enferme, il se reprend, il cherche avec les dents les grains dans la poussière. Il perce d’un regard, il ferme les oreilles au silence, il calme le repos, il se cherche et trouve, un grain après l’autre, une rayure au carreau, il est évadé sur le temps clair et suspendu, il est fermé sur lui, il est bouclé aux autres il est dans l’abandon, il est sur le devant, il y reste, il cherche, il devient, il recommence,

les oiseaux sont partis, la cage est ouverte, les insectes se posent et jouent sur le mur sec, il avance un œil, un autre, une espérance dans l’abandon, un recul sur le mur, les insectes chauffent leurs longues ailes, le ciel est bien bleu, si bleu, trop bleu et il est entouré, il est posé sur le mur de cœur sec, il avancera plus tard d’une pierre à une autre, d’un mont à une évidence, il enchante son jour, il couvre le matin au bleu

du ciel, si bleu, bien bleu, trop bleu, le jour est une prison entre murs et nuages, les pierres sèches, les avancées, le retour sur soi, sur eux, sur les anciens, les insectes sèchent sur la muraille, le bleu si bleu, bien bleu trop bleu, sur les ailes, sur le mur et les nuages enferment et ils déploient un manteau bien trop chaud, les oiseaux sont partis, le cœur est douloureux, ils sont penchés au ciel, ils sont épuisés et inquiets, ils se tournent,

ils avancent sur le front bleu, trop bleu, le chaud est dans la main, le papier le recouvre, il prendra un outil et il trouera la terre, le chaud dans le papier, la mer recommencée bleue au bleu, et nuage sur tout, le mur est sec, la mer est loin, le temps passe, il a passé, il se retourne, les oiseaux sont partis, les fleurs au soleil sèchent, le chaud est bien trop chaud et le bleu est si bleu, le matin prisonnier, le jour à libérer, la vertu à entendre,

il se penche et au mur sec, il cherche les insectes, il cherche la pensée, il cherche le royaume, le temps est bleu, les nuages se serrent, il est prisonnier du matin, il cherche au jour la liberté, il est posé entre le temps et les arbres, il cherche au soleil et tourne sur lui-même, l’eau ne coule, il est temps de choisir, il est temps d’oublier et de recommencer un pas après l’autre, la longue boucle, le grand cerceau, il cherche et trouve,

des angoisses, des craintes, il est perdu au ciel bleu, il est séché sur le mur chaud, il cherche la fraîcheur et trouve, trouve la chaleur et le repentir, les angoisses, il est tendu sur le mur nu, il est perdu sur la terre, le bleu est bleu il est en forme et il se ferme sur le dédain il est perdu et sans attaches, il se trouve et recommence et seul et nu et sans appui, ils sont loin les compagnons, le seul si seul se tourne et recommence.

Il compte au ciel le temps au nuage, le bleu au mur, les pattes sèches, les ailes étalées, le regard posé droit, plein de larmes et d’évidences, il cherche et trouve toujours l’inquiétude et une absence, l’oubli nécessaire, le mur est sec, les oiseaux sont partis, la cage est vide, le cœur au matin trop chaud est presque sec et rien ne pleure, rien ne vit, rien ne raconte, les oiseaux sont partis, le mur est bien chaud et il tourne sous le ciel bleu, si bleu, bien bleu, trop bleu.

17 Août 2009.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire