Et pourquoi faire, et pourquoi dire les larmes de la pensée quand les étoiles du jour dansent sur le mur gorgé de soleil et de sel. Sans armes ni rancunes se promener sous la lune vague en rêverie autour des choses, autour du vent et des nuits fauves. Les mains offertes aux caresses d’écume, la joue tendue aux baisers des lames.
Et simplement il s’enchante comme si sa vie lui était absente. Il espère et revient. Sans cesse il recommence. Il cherche et il espère cette chose qui est là et qu’il recherche en vain sur son chemin de chagrin, et de paroles bonnes qu’il donne jusqu’à la dernière.
Et sous l’arbre il est, et il conte et raconte et parle et égrène les mots les uns après les autres. Il en fait un collier, une guirlande, une portée musicale sur laquelle il écrit un chant de liberté… un chant d’oiseau… … "Un jour … … … sur la plus haute branche".
Dans sa maison de silence il raconte et avance en ombres projetées sur le mur de poussière, où les larmes s’incrustent jusqu’à la dernière, et sous l’aile repliée en un creux bien douillet… à l’amour fait son nid… ici… sous la pluie.
Dans une goutte de rosée son rêve nait, grandit et s’évapore. Le semeur est dans le champ et jette les graines aux quatre vents… dans l’été et dans la nuit… dans la chaleur de l’espoir… dans la vie triste et dans l’ennui et la lumière des étoiles… sur le mur d’insomnies lavé des larmes de l’oubli.
Maria Dolores Cano, 02 octobre 2018 à 11:24.
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