mercredi 28 mars 2018

D’herbes sèches.


Hanter les pentes d’herbes sèches où les dieux cueillent la nature. Ils sont ivres de leur jeunesse, le soleil enchante la peau, ardeur. Le lilas s’assoiffe pour la nuit. Les errants se groupent dans la chaleur et montrent le rayon. L’incendie fait rougir les os, la liberté tente une apparition, le calme déroute les yeux vers la peau qui plie et déplie, sans bruit un serpent sur la tige dérobe aux assoiffés un peu d’eau qui scintille et file vers le sol.

Le drap à la taille est relevé, la branche tombe sous le poids, pli. L’envie dans la fin du jour sur les fils des araignées qui tissent un nid pour les blessures et un abri, danse. Les coupures dégorgent le sang aux extrémités.

Les enfants tournent autour du bal, les dieux avancent et offrent à l’adoration ce qui reste de beauté sur la terre, joie. Il y a confusion entre la chair et l’ombre, les plus attendus, leur dose de soleil, leur compte de cristal, leur impôt de fortune, vendre. Les muscles au ciel, une gerbe qui éclate, une moisson de brume, frotter et tendre. Le vent sur des corps de cailloux dur effarouche l’âme et rassasie le cœur, la jeunesse passe , le monde a changé de vertu, certitude.

Les images confient leur destin à la brise, au serein, air qui bouscule les habitudes et découvre un continent nouveau, ouvert au loin et changeant, explorer, comme une île aux larges aveux. La confiance est en promenade, le corps penché, recherché et comblé, dans l’eau vive entre la paille et l’ordre, confondu .

Une prière rend grâce aux élus, dans la voix des gages de saveur. La beauté marche, les envieux se donnent du plaisir, la troupe refend du doigt la tige de jade et le flambeau vermillon, alerte et saisissement. Les couleurs sont comptées, les pâles ont l’habitude, le venin est à boire, une raison, un panache, un poison et fera trembler, ignore et invoque.

Les membres nonchalants ou nerveux, arrivés ou partis, entassés, la joue du berger aux étoiles, gonfle, il compte pour lui seul ce trésor de roi. La confusion est grande, le genre est au mélange, l’homme seul est conduit auprès de la cascade, des rochers, des foyers, des antres et des lieux, figures rassemblées, pour se répandre entre les doigts, en avant, les plus charitables dévorent, dent et pied, la peau se déplie et ploie.

Le vainqueur obtient, cadeau, consolation, un passage secret à la nuit la plus longue, colorée, le destin le mieux rempli. Portées les armes se vantent, lourdes rangées sous les étoiles, bannière, sceau, vibrent le maître et son esclave, orgueil. La liberté, rampe sur le sable, suite, le sentier foulé, la vie est un emprunt. Sceau fleuri de lys et de girofle, roulé dans la sauge, ferme une paupière, lourde, langueur, extase.

Les pieds marquent le sol, trace d’espérance, forme, déforme le tissu. Au vent, l’appel se confond avec la corne, taureaux et boucs, les chiens partent à contre pied, flambeau.

Le miracle est là, raffinement et délicatesse, les hommes se perdent et recommencent chaque jour en tournant, errant dans la chasse à l’empreinte, le sang est versé pour ces dieux terribles et jaloux, barbe naissante effleure la joue des affranchis, d’amour et de tendresse pour leurs semblables, mourir, la plus vieille histoire du monde, une comparaison et un sacrifice, les heureux ont soif et faim d’embrasement, de poursuite dans la lumière, de bonheur simple, hanter les pentes d’herbes sèches.

31 Juillet 2005.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire